JO Paris 2024 : les producteurs de la cérémonie d'ouverture déposent plainte pour menaces de mort
Plusieurs organisateurs de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 ont déposé plainte pour menace de mort, a annoncé le parquet de Paris au Figaro, confirmant une information du Parisien .
Parmi eux, Alexandre Billard, directeur général adjoint de l'agence événementielle Ubi Bene, Thomas Jolly et Thierry Reboul, respectivement directeurs artistique et exécutif de la cérémonie. La brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) a été saisie.
Déjà une plainte pour cyberharcèlement
Le 2 août, tout le long de la journée, sur la messagerie de la société, plusieurs courriels injurieux et haineux ont été reçus ; ces messages, reprenant un verset du Coran, indiquaient que le « châtiment d'Allah s'abattra sur les organisateurs à Saint-Denis ». Ces mails ont été adressés également à Thomas Jolly, écrit encore Le Parisien.
Deux jours plus tôt, ce dernier avait déjà porté plainte pour cyberharcèlement, «expliquant être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort», avait confirmé le parquet de Paris. Les chefs d'accusation retenus dans sa plainte sont «menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation». Procédant à une «première analyse» des messages, le parquet avait indiqué avoir confié l'enquête à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine.
«Messages grossophobes»
Des investigations ont également été lancées mardi par le parquet de Paris pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort visant la DJ française Barbara Butch. Cette militante féministe et lesbienne était mise à l'honneur dans un tableau controversé de la cérémonie, incarné par des drag-queens, une mannequin transgenre et une adolescente.
«J'ai reçu beaucoup de messages grossophobes m'invitant à brûler en enfer dans toutes les langues, des croix gammées», des messages «d'une violence inouïe dans toutes les langues», a-t-elle confié dimanche matin sur France Inter. La drag-queen Nicky Doll a elle aussi été la cible des propos de l'ancien acteur britannique Laurence Fox. Sur son compte X, pourvu de plus de 527.000 abonnés, l'ancien acteur reconverti dans la politique et devenu militant anti-woke, a, entre autres, comparé les artistes drag-queens participant au tableau «Festivité» de la cérémonie à des «baiseurs d'enfants» ou à des «petits pédophiles déviants».
Une enquête a été ouverte vendredi pour injures publiques.