L'alternance de 2012 a été riche en déceptions, en désillusions …. (Par Malick Noël Seck)
28 - Juin - 2020
L'alternance de 2012 a été riche en déceptions, en désillusions, et nous avons réellement touché, durant cette période, le fond de nos renoncements, de nos inconséquences. Lors de nos marches contre les actes anticonstitutionnels du pouvoir ou contre le chômage, pour dénoncer l’arbitraire et les détournements de fonds publics érigés en pratiques finalement logiques et fonctionnelles : les gens nous applaudissaient depuis leurs balcons au lieu de nous rejoindre dans nos actions et, plus d’une fois, nous eûmes l'impression de vraiment traverser l’indifférence. Nous étions sympathiques
mais semblions aventureux. Moins
crédibles, disons-le, que nos adversaires, ce troupeau d'éléphants, de toutes
obédiences, solidement arrimés devant
l'entrée de l'inéluctable cimetière politique. Qu'étions-nous finalement ? La réponse n'a rien d'agréable, c'est pourquoi elle doit être énoncée fièrement : nous n'étions qu'une des composantes en colère d'une société structurellement fragmentée. À peine plus efficaces que les autres dans l'expression médiatisée de notre colère. À peine plus capable que les autres d'articuler cette colère à l'intérieur d'un cadre politique dépassant l'individu, la corporation, la caste ou la profession, celui de la nation.
En 2011, lorsque nous nous en sommes pris au "cartel" qui nous gouvernait, on nous a traités "d'insolents, de jeunes présomptueux", car, selon l'usage, nous devons respecter nos "aînés". Même lorsqu'ils nous mentent, nous volent, deviennent vindicatifs et brutaux quand
nous les démasquons !
C'est ainsi. Au point que c'est devenu un
fait. Comme si cela impliquait un "depuis
toujours" qui signifierait "pour toujours".
C'est une question de culture, de respect
dû aux anciens même s'ils ont échoué.
Cette colère qui aurait pu ou dû être populaire, nationale et collective, si nous ne lui donnons pas du sens, par nos vies, nos combats, mais aussi nos écrits, nos analyses et les conséquences à en tirer, n'aura somme toute servi à rien. Si les Sénégalais n'ont pas compris que nous défendions le pays et l'intérêt général, et non nos intérêts immédiats et carrières futures, alors c'est que nous avons échoué.
Vous étiez où quand je me battais pour le Sénégal et que j'ai fini dans les geoles ?
Pour me montrer votre mécontentement parce que j'ai tenté d'agir autrement pour le bien du pays, vous montez au créneau. Mais pour vous battre pour vos droits, il n'y avait plus personne. C'est le reflet de votre mentalité qu'il faut combattre.
Soyez le changement que vous voulez voir pour le pays !
Malick Noël Seck
Autres actualités
12 - Août - 2023
Au moins six morts dans le naufrage d'une embarcation au large du Pas-de-Calais
Ce samedi 12 août, en tout début de matinée, le CROSS, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Griz-Nez en France, a appris qu'une...
12 - Août - 2023
Un homme tué par balle devant une boîte de nuit à Marseille
Une nouvelle nuit sanglante à Marseille. Un homme d'une quarantaine d'années a été tué par balle dans la nuit de vendredi au samedi 12 août dans le 11e. La...
11 - Août - 2023
Adji Sarr exilée en Angleterre: L'ex-masseuse prend la fuite
S’il y a une compatriote qui est devenue tristement célèbre sous nos tropiques et que d’aucuns ne veulent même plus voir en peinture, c’est bien celle par qui...
11 - Août - 2023
Un maire de Taxawu cité dans un détournement de 3 milliards de francs cfa
Nouvelles révélations dans l’affaire du détournement de 3 milliards Fcfa. Le scandale est relatif à une vaste escroquerie portant sur de faux baux en...
10 - Août - 2023
Drame à Rufisque : Un candidat à l’immigration clandestin tué par balle
Les corps sans vie repêchés au mois de juillet dernier à Ouakam, non loin de la mosquée de la Divinité, n’ont pas toujours servi de leçon aux...