L’Egyptien Mohamed Salah sacré Ballon d’or africain 2017

05 - Janvier - 2018


L’Egyptien Mohamed Salah, star de sa sélection qualifiée pour le Mondial et meilleur buteur du club anglais de Liverpool, a reçu jeudi 4 janvier à Accra le Ballon d’or africain 2017, remis au meilleur joueur du continent, devant le Sénégalais Sadio Mané, deuxième, et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, troisième.

« Remporter cette récompense est un rêve qui se réalise, 2017 a été une année incroyable pour moi et on a passé de grands moments avec la sélection », a déclaré Mohamed Salah en recevant son prix, qu’il est le premier Egyptien à remporter depuis Mahmoud al Khatib en 1983. « C’est un grand trophée pour moi, un moment spécial dans ma carrière. Je voudrais le dédier à tous les enfants en Afrique et en Egypte. Je voudrais leur dire de ne jamais cesser de rêver, ne jamais cesser d’y croire. »

L’attaquant de 25 ans s’est illustré sur les pelouses aussi bien africaines qu’européennes. Il a réalisé une saison 2016-2017 séduisante avec l’AS Rome (19 buts en 41 matchs toutes compétitions confondues) et brille depuis l’été 2017 en Premier League et en Ligue des champions sous le maillot de Liverpool.
Les Reds ont déboursé plus de 40 millions d’euros pour s’attacher les services de cet ailier au gabarit modeste (1,76 m) et ne doivent pas le regretter puisqu’il a inscrit 17 buts en 22 journées de championnat et 5 autres en 6 journées de Ligue des champions.
Ecole rebaptisée

Avec sa sélection nationale, il avait d’abord atteint la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en février 2017 au Gabon, ne s’inclinant que dans les derniers instants face au Cameroun (2-1), avant de qualifier son pays pour sa première Coupe du monde depuis 1990 : star de l’équipe, il a inscrit un doublé lors du dernier match qualificatif, contre le Congo (2-1). Symbole de l’émotion suscitée par cette prestation, son ancienne école a été rebaptisée à son nom !
L’attaquant s’est aussi illustré en dehors des terrains en apportant en novembre son appui à une campagne de l’ONU contre les violences et les inégalités envers les femmes dans son pays, où le harcèlement sexuel est endémique.


Mohamed Salah avait d’ailleurs déjà été élu footballeur africain de l’année par la BBC en décembre et joueur arabe de l’année plus tôt cette semaine.
Formé en Egypte, le natif de Basyoun avait été recruté à 20 ans par le FC Bâle, en 2012. Le club suisse expliquait alors l’avoir découvert en 2011 lors d’un Championnat du monde des moins de 20 ans en Colombie, et avoir été définitivement conquis quand le jeune homme lui avait marqué un doublé en quarante-cinq minutes avec une sélection olympique égyptienne, lors d’un match amical.

L’attaquant a ensuite porté à partir de janvier 2014 le maillot de Chelsea, équipe anglaise contre laquelle il avait brillé en Ligue des champions avec le FC Bâle en septembre 2013, mais où il a peu joué. Les Blues l’ont prêté à deux reprises en Italie, à la Fiorentina en 2015, puis lors de la saison 2015-2016 à l’AS Rome. Ce dernier club l’avait ensuite acheté, convaincu par les qualités de celui qui est surnommé chez lui le « Messi égyptien ».
Il n’a donc pas à rougir de la comparaison avec ceux qui l’ont immédiatement précédé au palmarès du Ballon d’or africain, l’Algérien Riyad Mahrez, champion d’Angleterre avec Leicester en 2016, ou Pierre-Emerick Aubameyang, toujours décisif pour le club allemand du Borussia Dortmund. Auparavant, l’Ivoirien Yaya Touré avait régné sans partage, étant sacré à quatre reprises de 2011 à 2014.


L’Egypte gâtée

Sadio Mané, qui comptait parmi les rivaux les plus sérieux de Mohamed Salah – son coéquipier à Liverpool –, termine deuxième. Le Camerounais Vincent Aboubakar, auteur du joli but décisif en finale de la CAN 2017, ne faisait pas partie des trois finalistes de ce trophée individuel organisé par la Confédération africaine de football (CAF).
L’Egypte a été gâtée lors de cette cérémonie de remise des prix du football africain, puisque les Pharaons ont été élus sélection nationale africaine de l’année et leur sélectionneur, l’Argentin Hector Cuper, meilleur entraîneur.

Le meilleur club du continent est, lui, marocain : le Wydad Casablanca, vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique.
L’ancien joueur George Weah, qui avait reçu par trois fois le Ballon d’or africain et a été élu président du Liberia le 26 décembre, s’est vu décerner un prix honorifique. En son absence, sa femme a reçu sa récompense en son nom.

Lemonde

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