L'éminent journaliste sportif français rend hommage à Marius Trésor ancien capitaine de l'équipe de France

05 - Janvier - 2024

Marius, que de bons souvenirs avec toi ! On fait connaissance à Ajaccio en 1971. Tu arrives de la Juventus de Sainte-Anne en Guadeloupe. Tu joues avec Claude Le Roy, Robert Buigues, François M’Pelé, Philippe Le Donche, Étienne Sansonetti et Dominique Baratelli, déjà une légende. Vous terminez 5e du championnat 1971-1972, avec un entraîneur, Louis Hon. Avec cette équipe, vous ne vous preniez pas au sérieux et ça fait du bien de s’en rappeler aujourd’hui. 

Ensuite, tu restes huit ans à Marseille. Là aussi, que des choses positives. Je me souviens avec nostalgie du bar Le Glacier, où tu jouais au tarot avec Albert Emon et Victor Zvunka quasiment tous les après-midi quand il n’y avait pas entraînement. Tu n’as jamais connu Marcel Leclerc, président emblématique de l’OM, mais tu as côtoyé René Gallian et Fernand Méric, deux présidents qui ont fait ce qu’ils ont pu. Huit ans à Marseille, sur quinze ans de carrière, ça marque à vie, comme tu le dis si bien… Avec l’OM, tu gagnes la Coupe de France en 1976 contre Lyon (2-0). Vient ensuite un coup de téléphone improbable de Claude Bez, patron des Girondins de Bordeaux. Au moment où il t’appelle, tu es en contact très avancé avec le Bayern, rien que ça… Bez te dit : « Je veux que tu viennes à Bordeaux, on va monter une grande équipe avec un grand entraîneur, Aimé Jacquet… » Il te dit aussi : « Allez voir Jacquet à Lyon, parlez avec lui. S’il me dit qu’il vous veut, on vous engage pour un an.  » Trente-deux ans après, tu es toujours bordelais…

Marius Trésor est sans doute l’un des hommes les plus attachants que j’ai rencontrés dans ce monde. On a ri, on a traversé que des moments positifs. Peut-être un seul négatif, la blessure de son ami Jean-Pierre Adams, avec qui il a formé la fameuse « garde noire » en équipe de France. Marius a toujours refusé d’aller le voir, car il voulait garder un souvenir positif de ce grand joueur. Marius est marqué à vie par 1982 et la Coupe du monde en Espagne. Il savait que c’était son dernier grand tournoi. N’oublions pas qu’il a été sélectionné 65 fois, à l’époque un record.

Il a trois références : Beckenbauer, Blanc et Desailly. Marius Trésor est quelqu’un de généreux, il n’a jamais oublié sa Guadeloupe natale. D’ailleurs, le stade de Sainte-Anne sera baptisé stade Marius-Trésor en août 2024. Il aime la vie. Son fils Thierry vend de la crème de rhum. De Guadeloupe, comme par hasard… Ça fait un carton. Émotif, Marius attend avec impatience le 14 mai prochain pour fêter avec ses copains bordelais le 100e anniversaire du stade Chaban-Delmas. Merci, Marius, pour tout ce que tu as fait. Je n’oublierai jamais que tu as terminé ta magnifique carrière avec le Variétés Club de France, avec qui tu as joué pendant dix ans. C’est l’un des plus beaux cadeaux qu’on m’ait faits. Enfin, nos immenses pensées à Claude Bez, qui a été le premier grand président des Girondins de Bordeaux…

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