La consommation de drogues chez les personnes âgées, une épidémie cachée

30 - Mars - 2021

« La pandémie (de Covid-19) a causé de grands dommages à la santé et au bien-être des personnes âgées. Cependant, il existe également une épidémie cachée de consommation de drogues qui touche ce groupe de population », a déclaré le président de l'OICS, Cornelis de Joncheere.  

« La consommation de drogues et les décès liés à la drogue chez les personnes âgées sont en augmentation, tout comme le nombre de personnes âgées en traitement pour des problèmes de consommation de drogues », a-t-il précisé.

L'organe d'experts indépendants a également souligné l'impact négatif de la pandémie de Covid-19 sur l'approvisionnement mondial en médicaments et sur le bien-être des personnes souffrant de troubles de la santé mentale et de toxicomanie. 

Une tendance alarmante 
Le vieillissement de la population mondiale s'accompagne d'une augmentation de la consommation de drogues chez les personnes de plus de 65 ans, signale l’OICS.

Le rapport fait état d'une augmentation de la consommation d'analgésiques, de tranquillisants et de sédatifs parmi cette population.  Les personnes âgées ayant des problèmes de toxicomanie sont également confrontées à des problèmes particuliers liés à l'âge, notamment l'isolement ou les difficultés physiques. 

Pour inverser cette « tendance alarmante », l'OICS recommande aux gouvernements d'intensifier les recherches sur la consommation de drogues chez les personnes âgées, qui sont largement négligées dans les enquêtes sur la consommation de drogues, ainsi que d'améliorer l'accès aux services de santé et de traitement qui leur sont destinés. 

L’accès aux traitements 
Entre-temps, la demande de certains médicaments sous contrôle a augmenté pendant la pandémie de Covid-19, qui a également provoqué des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. 

Les services de santé et l'accès aux médicaments, notamment pour les personnes souffrant de troubles mentaux et de toxicomanie, ont été affectés.

L'OICS a souligné que les gouvernements doivent veiller à ce que ces populations aient un accès continu aux services de prévention et de traitement pendant la crise mondiale. 

La demande croissante de produits thérapeutiques contre la Covid-19 réduit davantage la disponibilité de certains médicaments contenant des substances placées sous contrôle.  Les pays sont instamment invités à revoir leurs prévisions de demande de ces traitements et à rationaliser les exigences administratives et logistiques. 

Nouveau commerce de médicaments en ligne 
L'OICS a fait état d'autres effets secondaires de la pandémie, tels que la croissance du commerce de drogues en ligne par le biais de communications cryptées par des groupes criminels organisés.  

Les consommateurs de drogues utilisent également le « dark web », les médias sociaux et les forums en ligne pour se procurer des substances illicites.  

Les restrictions de voyage et les mesures de distanciation physique ont également entraîné des pénuries de certains médicaments et une hausse des prix sur le marché illicite.  

Dans le même temps, les taux de surdose ont augmenté en raison de la diminution de la pureté des stocks de drogues illicites et de l'utilisation du fentanyl, un opioïde synthétique. 

En Afghanistan, la détérioration de la situation du contrôle des drogues demeure préoccupante.  Le pays a représenté près de 85% de la production mondiale d'opium au cours des cinq dernières années et la production illicite est restée élevée en 2019. 

L'OICS a exhorté la communauté internationale à fournir une assistance technique et financière pour soutenir les efforts de contrôle des drogues dans ce pays. 

« Si la culture et la production illicites de drogues, le trafic de drogues, la consommation de drogues et les troubles liés à la consommation de drogues en Afghanistan ne sont pas traités de manière globale, les efforts plus larges en matière de développement durable, de prospérité et de paix en Afghanistan ont peu de chances d'être efficaces », a averti M. de Joncheere.

news.un.org

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

27 - Mars - 2023

Les raisons fallacieuses avancées par le ministère de l'Éducation pour l'anticipation des vacances de pâques

C'est en somme, à cause du procès devant opposer Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, prévu le 30 mars prochain, que le ministère de l’éducation a...

25 - Mars - 2023

France: Le nombre de préservatifs délivrés gratuitement en pharmacie explose

Depuis quelques semaines, les pharmaciens peuvent constater l'effet notable de la gratuité des préservatifs pour les jeunes de moins de 26 ans. Le mois dernier, selon les...

24 - Mars - 2023

DR Babacar Niang aux policiers enquêteurs: ''Suma Assistance ne pourra pas délivrer à Ousmane Sonko un certificat médical''

Arrêté depuis mardi dernier suite à un mandat d’arrestation émis par la Sûreté Urbaine (SU), Dr Babacar Niang a été entendu pour la...

24 - Mars - 2023

Arrestations de journaliste, élèves, enseignants, médecin, militants : Anmesty craint un mécontentement généralisé

La série d’arrestations se poursuit au Sénégal depuis le 16 mars et bien avant. Après l’arrestation du journaliste Pape Ndiaye de Walf TV, plusieurs autres...

24 - Mars - 2023

AFFAIRE PRODAC : IL APPARTIENT A MAME M’BAYE NIANG DE PROUVER QUE LE RAPPORT DE 63 PAGES, EST UN FAUX

« Dans le scandale hoirs norme du PRODAC (un carnage de deniers publics), la diffamation relève d'une fiction » Aux termes des dispositions de l'article 258 du Code...