LA LEVÉE DE LA GARDE À VUE D’OUSMANE SONKO EN EXERGUE
Les quotidiens dakarois de ce lundi consacrent l’essentiel de leurs colonnes aux derbiers développements de l’affaire Ousmane Sonko, le leader du PASTEF/les patriotes dont la garde à vue pour trouble à l’ordre public vient d’être levée par la justice.
Arrivée troisième lors de la présidentielle de 2019, M. Sonko avait été arrêté mercredi dernier pour trouble à l’ordre public alors qu’il se rendait à une convocation du juge, à la suite d’une plainte d’une masseuse pour viols et menaces de mort.
Son arrestation mercredi dernier a entrainé de nombreuses manifestations émaillées de violences et de pillages à Dakar et dans d’autres villes du pays.
Alors qu’il doit être présenté au doyen des juges ce lundi, jour où doivent débuter de nouvelles manifestatioins à l’appel de partis d’opposition et de mouvements de la société civile, L’Observateur indique que ’’le procureur décrispe la situation en levant’’ sa garde à vue, de son garde du corps et de son caméraman. D’après ce quotidien, il pourrait être placé sous contrôle judiciaire.
Dans le même sillage, Sud Quotidien écrit qu’un "vent d’apaisement souffle’’ désormais sur l’affaire Sweet Beauty, du nom de ce salon de massage dakarois dont une employée accuse M. Sonko de viols et de menaces de mort. Le journal semble flairer que le leader de PASTEF devrait être placé sous contrôle judiciaire.
Si l’on en croit Vox Populi, les médiations entreprises par de bonnes volontés ont permis de détendre la situation. ’’Situation de violences au Sénégal : les médiations décrispent les relations Sonko-pouvoir’’, titre le journal. Il explique pourquoi il a passé la nuit à la section de recherche, malgré la levée de sa garde à vue.
Vox Populi estime que ce lundi est celui de tous les dangers, avec un nouvel appel à manifester lancé par des partis d’opposition et des mouvements de la société. Il signale l’arrivée d’un ’’’impressionnant renfort à Dakar’’.
Le quotidien Enquête révèle que "le capitaine Oumar Touré, qui était en charge de l’enquête dans l’affaire opposant Adji Sarr à Ousmane Sonko, a annoncé, hier, sa démission. “Je transmets, aujourd’hui, ma démission au président de la République du Sénégal, par voie hiérarchique, en renonçant volontairement et
d’une manière absolue aux prérogatives attachées à mon grade’’, écrit-il.
Selon le journal, "cet officier de la gendarmerie déclare que c’est dans le souci de préserver sa sécurité et celle de sa famille qu’il a pris cette décision’’.
WalfQuotidien parle d’une "ligne haute tension", avec l’appel à manifester des partis d’opposition et l’audition d’Ousmane Sonko, ce lundi.
"La tension est toujours vive. Et le pire est à craindre demain et durant toute la semaine. En effet, l’audition de Sonko est prévue ce lundi, alors que l’opposition et la société civile ont décrété trois jours de manifestation sur l’étendue du pays’’, alerte le journal.
Le journal ajoute que "les autorités sénégalaises, analysant les violentes manifestations qui ont abouti à la mort d’au moins quatre personnes et à des dégâts matériels sans pareil, ont indexé des forces extérieures’’.