La Oummah islamique est en deuil: Thierno Amadou Baldé de Médinatoul Houda est décédé
La Oummah islamique est en deuil. Thierno Amadou Baldé le Wali de Médinatoul Houda est décédé hier le lundi nuit vers 23h, dans son salon alors qu'il venait juste de revenir de son champ qui lui servait de lieu de retraite. Selon Thierno Amadou Baldé, un de ses neveux, il ne souffrait de rien. D'ailleurs, révèle t-il, c'est le défunt guide qui a dirigé les fidèles à la mosquée, lors de la prière de Fadjri avant de se rendre au niveau de son champ où il a passé la journée avec ses talibés. Et c'est lui qui a dirigé les prières de 14h, 17h et 19h, renseigne t-il, soulignant que c'est un peu avant la prière de Gué qu'il a commencé à ressentir un mal à l'aise. Aussi, a t-il demandé à ce que cette dernière prière de la journée soit dirigée par une autre personne. Et aussitôt après cette prière, il a décidé de rentrer au village vu que son état continuait à devenir inquiétant. Une équipe médicale, alertée l'attendait chez lui à son arrivée. Et avant que ces derniers ne l'administrent des soins, le destin s'était accompli, alors qu'il était assis tranquillement dans un fauteuil au niveau de son salon.
L'illustre disparu était le chef spirituel du Fouladou, autrement le Khalife général Sa dimension avait dépassé les frontières du Sénégal et même de l'Afrique, il était vénéré par des centaines de milliers de fidèles à travers le monde. Son ziarra annuel regroupait plus d'un million de personnes. Simple dans la vie courante mais très grand par son savoir et sa spiritualité, il avait dépassé le Moi. Il a consacré toute sa vie à élever et à célébrer l'islam, rien d'autre ne l'intéressait dans ce bas monde. Il n'a jamais accepté de céder aux sirènes des biens matériels des politiciens ou de certaines lobbys à la recherche de pistons pour atteindre les sommets ; il fuyait systématiquement les honneurs et les largesses de ceux qui tentaient de se couvrir de sa prestigieuse image pour atteindre des objectifs inavoués. Ceux qui l'ont tenté ont tous et vite déchanté. Il s'abstenait même de prendre des cadeaux venant des chefs d'Etat. Ses rares déplacements étaient consacrées à des visites dans les villages pour rencontrer les populations.
D'après ses proches, il arrivait qu'il disparaît pendant un long moment, et faisait toujours sa réapparition à l'aube à l'occasion de la prière de Fadjir.
Le Fouladou a perdu un homme dont la sainteté dépasse toutes les imaginations humaines. Qu'Allah le plus Miséricordieux l'accueille dans son paradis. Amine !