LA SITUATION DES DROITS HUMAINS AU SÉNÉGAL EST GRAVE ET PREOCCUPANTE DEPUIS 2019

24 - Mars - 2021

Face à Macky Sall, il n’y a plus grand-chose. C’est comme s’il avait réussi son pari de réduire l’opposition à sa plus simple expression comme il l’avait promis. Quoiqu’il ait usé de moyens et méthodes peu orthodoxes pour réussir son pari, il est quand même parvenu à maîtriser le jeu politique qu’il manipule à sa guise. Le dialogue politique auquel il appelle ?

Cela apparaît comme un leurre, une sorte de miroir aux alouettes pour attirer les opposants fauchés et en mal de célébrité ou… d’électeurs. Macky Sall n’est opposé aujourd’hui qu’à Abdoul Mbaye, Bougane Guèye Dany, Bruno d’Erneville et d’autres menus fretins comme ces derniers qui, s’ils se présentent à une quelconque élection, auront des résultats identiques à ceux qu’avait obtenus un certain professeur Ibrahima Fall lorsqu’il s’est essayé à la politique. Autant dire des miettes. Alors s’il se présente à une troisième élection que le Conseil constitutionnel validera à tous les coups le cas échéant, qui pourra l’empêcher d’en sortir victorieux haut la main ? Sans doute Karim Wade. A condition qu’il bénéficie d’une loi d’amnistie qui pourra lui permettre de faire partie de la compétition.

Abdoulaye Wade ayant pris les airs pour le Golfe, Dubaï ou Qatar selon des sources diverses, il se susurre qu’il n’a voyagé que pour aller chercher Karim Wade et le ramener au pays. Car ces mêmes sources laissent entendre que l’ancien et l’actuel président de la République sont en contact et posent des actes pour 2024. Lesquels ? Un potentiel retour de Karim au pays et toutes les charges retenues contre lui effacées ? Ou un forcing du père Wade qui reviendra au pays avec son fils adoré dans son avion pour réitérer le coup de son premier retour de Paris après sa perte du pouvoir ? On se rappelle que le retour du Président Wade à cette occasion avait fait sortir dans les rues une foule monstre qui l’avait accompagné pratiquement de l’Aéroport international Blaise Diagne jusqu’à Dakar, au domicile de maître Madické Niang, de qui il ne s’était pas encore séparé.

Les autorités ont continué à réprimer les droits à la liberté d’expression et de réunion
pacifique.
L’impunité était toujours de mise dans les cas de recours excessif à la force par la police contre des manifestants.
Les conditions de détention demeuraient éprouvantes, et des décès en détention ont de nouveau été signalés.
Lors de rassemblements organisés pendant la campagne présidentielle, deux personnes ont été tuées et de nombreuses autres, dont des journalistes, ont été blessées dans de violentes échauffourées opposant les partisans des différents candidats en lice. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, ont été exclus de l’élection présidentielle de 2019. Condamné en 2018 à cinq années
d’emprisonnement pour escroquerie portant sur les deniers publics, Khalifa Sall a été remis en liberté le 29 septembre, à la faveur d’une grâce présidentielle. Deux des personnes jugées en même temps que lui ont elles aussi été libérées.
LIBERTÉ D’EXPRESSION
Les autorités ont continué de restreindre abusivement le droit à la liberté d’expression en poursuivant et plaçant en détention les personnes qui exprimaient des opinions dissidentes. Le rappeur et militant Abdou Karim Gueye a été arrêté le 25 février après avoir diffusé en direct sur les réseaux sociaux une vidéo qui encourageait la population à se joindre à lui pour une manifestation pacifique, après l’annonce officieuse des résultats du scrutin
présidentiel. Il a été inculpé d’appel à une manifestation non autorisée sans armes » et d’« injures par voie de presse ». Le 4 mars, il a été condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis et à une amende de 50 000 francs CFA (76 euros). Au lendemain de l’élection présidentielle, au moins 17 sympathisants de l’opposition ont été arrêtés pour « troubles à l’ordre public et incitation à la révolte ». Le 16 juillet, le militant Guy Marius Sagna a été arrêté et interrogé au sujet de ses messages sur Facebook concernant le manque de structures médicales convenables au Sénégal, ainsi que d’une publication diffusée sur ce même réseau social à propos de la présence militaire
française en Afrique. Le 5 août, il a été inculpé de « fausse alerte au terrorisme » et incarcéré à la maison d’arrêt de Rebeuss, à Dakar. Il a été placé en liberté provisoire le 16 août. Le journaliste Adama Gaye a été arrêté le 29 juillet après avoir publié sur Facebook des messages dans lesquels il critiquait le président Macky Sall. Inculpé d’« offense au chef de l'État » et d’atteinte à la sûreté de l’État », il a été remis en liberté provisoire le 20 septembre.
Oudy Diallo, défenseur de l’environnement, a été interpellé et incarcéré à la prison de Kédougou le 22 novembre, après avoir publié sur Facebook un message dans lequel il dénonçait les quotas de terrains attribués aux autorités administratives. Il a été condamné à deux mois d’emprisonnement avec sursis et remis en liberté le 2 décembre.
LIBERTÉ DE RÉUNION
La législation en vigueur continuait de limiter le droit à la liberté de réunion pacifique. L’arrêté de 2011 proscrivant tout rassemblement dans les zones du centre-ville de Dakar imposait toujours une interdiction totale des manifestations pacifiques. Amnesty International a été déboutée du recours qu’elle avait formé contre ce décret devant la Cour suprême. Le 14 juin 2019, les autorités ont interdit une manifestation organisée à Dakar par des partis d’opposition et des organisations de la société civile pour dénoncer des pratiques de corruption présumées impliquant le maire de Guédiawaye – par ailleurs frère du président – en lien avec des projets d’exploitation pétrolière et gazière dans le pays. Au moins 20 manifestants ont été arrêtés. Guy Marius Sagna, le professeur Babacar Diop et sept autres militants ont été arrêtés le 29 novembre alors qu’ils manifestaient pacifiquement. Ils ont été inculpés de « participation à une manifestation non autorisée ». Guy Marius Sagna, en liberté provisoire depuis son arrestation en juillet à la suite de publications sur Facebook, a été également inculpé de « provocation à un attroupement non autorisé » et de « rébellion ». Babacar Diop et quatre autres personnes ont été remis en liberté provisoire le 20 décembre.
CONDITIONS CARCÉRALES ET MORTS EN DÉTENTION
Les conditions sanitaires dans les établissements pénitentiaires demeuraient déplorables, et la surpopulation carcérale persistait. Selon les statistiques officielles publiées en septembre, on dénombrait 11 547 personnes incarcérées dans les 37 prisons sénégalaises, pour une capacité totale de 4 224 détenus. Louis Dieng, qui était en détention provisoire à la prison de Mbour, est mort le 20 février. Il serait décédé des suites d’une crise d’asthme alors qu’il partageait sa cellule avec 87 autres détenus. Serigne Fallou Ka (24 ans) est mort le 2 mai à la maison d’arrêt et de correction de Diourbel. Trois policiers et un agent de sécurité de Mbacké ont été arrêtés et inculpés pour « coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Le 29 août, deux hommes incarcérés à la maison d’arrêt de Rebeuss, Babacar Mané et Cheikh Ndiaye, sont morts d’un arrêt cardiocirculatoire par électrocution à la suite du dysfonctionnement d’un ventilateur, d’après une déclaration du ministre de la Justice.
Le cas d’Assane DIOUF rapatrié au Sénégal
En 2017, Assane Diouf par les services de l’immigration américains pour défaut de pièces justificatives de sa présence sur le sol des États-Unis, puis rapatrié au Sénégal. Il a été arrêté à plusieurs reprises par le gouvernement sénégalais et torturé. Assane Diouf est un activiste sénégalais reconnu pour ses propos critiques, contre les
autorités sénégalaises, vues, en plus des commentaires également très critiques. Il est actuellement en prison pour des motifs fallacieux.
La situation politique est instable actuellement
Au Sénégal, le placement en garde à vue du député Ousmane SONKO, accusé de viols et menaces de morts, a provoqué un soulèvement populaire inédit et une sanglante répression d’état qui a déjà 14 morts et plus de 500 blessés. Plus de 34 sénégalais (militants opposition et militants de la société civile) sont arrêtés, accusés, pour certains d’atteinte à la sureté de l’état. Un calme précaire règne suite à la libération d’Ousmane SONKO, place sous
contrôle judiciaire.
La situation politique est confuse, avec une machine répressive de l’état.
Ousmane TOUNKARA n’est pas en sécurité au Sénégal
Si les ETATS UNIS rapatrient, Ousmane TOUNKARA, sa vie est en danger à cause de la situation confuse et de la répression d’état à l’égard de tous les activistes et critiques du régime.
Voir le rapport de Amnesty international ci-après :
Les Activistes sénégalais
Son coordonnateur
Akhenaton Aton 

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