La veuve de Kadhafi contre-attaque : Safia Farkash dépose plainte contre France 5
Safia Farkash, veuve de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, a déposé une plainte en diffamation contre la chaîne France 5, accusant un documentaire de porter atteinte à son honneur. L'information a été confirmée mardi par son avocat, Antoine Ceccaldi.
La plainte, déposée lundi au tribunal judiciaire de Paris, vise le documentaire intitulé "Kadhafi, la folie d'un dictateur", diffusé le 1er décembre 2024 et toujours accessible en rediffusion sur internet. Selon Safia Farkash, ce film constituerait un "cumul idéal de propos diffamatoires (...) à l'égard d'un mort et de ses proches".
"Sous couvert d'une prétendue révélation sur la personnalité de feu Mouammar Kadhafi et de son régime, les propos tenus dans le film dépeignent un 'prétendu dérèglement' de sa personnalité et des 'supposées perversions', répétées à l'envi sans prudence", peut-on lire dans la plainte. Aujourd'hui âgée de 62 ans et résidant à Oman, Safia Farkash dénonce particulièrement les qualificatifs utilisés, tels que "fou", "drogué", "prédateur" et "dépravé", qu'elle estime être des imputations de faits graves et infondées.
Pour Antoine Ceccaldi, "prétendre que feu Mouammar Kadhafi était un fou prédateur ou un dépravé pouvant violer" constitue une atteinte délibérée à la mémoire de l'ancien chef d'État et à la dignité de sa famille. L'avocat prévient : "Désormais, la famille Kadhafi réagira à toute allégation mensongère à l'égard de Mouammar".
Mouammar Kadhafi, autoproclamé "Guide de la révolution" depuis septembre 1969, a dirigé la Libye pendant quarante-deux ans. En 2011, lors du soulèvement populaire soutenu par une intervention de l'OTAN, il a été capturé et tué par des rebelles, dans des circonstances qui restent encore floues.
La plainte en diffamation déposée par Safia Farkash marque une volonté de la famille Kadhafi de rétablir leur vérité face aux accusations portées dans les médias occidentaux. Le tribunal judiciaire de Paris devra désormais se prononcer sur la recevabilité de cette action en justice.