Sénégal ; Ousmane Sonko annonce la gratuité des déclarations de naissance, décès, mariage, divorce....
Le Premier Ministre Ousmane Sonko a présidé, ce mardi, une réunion interministérielle consacrée à l’état civil à la Primature. À l’issue de cette rencontre, plusieurs décisions ont été prises pour remédier aux nombreuses défaillances du système d’état civil sénégalais.
Le diagnostic réalisé lors de la réunion met en lumière des insuffisances préoccupantes. Parmi elles, « un total de 409 789 élèves des cycles préscolaire et élémentaire sans acte de naissance » a été recensé en 2024. Le Premier Ministre a également dénoncé « l’absence de synergie entre les acteurs étatiques et non étatiques », ainsi que « le coût élevé des jugements et audiences foraines ».
Face à ces défis, Ousmane Sonko a annoncé une série de mesures correctives. Il a notamment instruit le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires de veiller à ce que « les maires assurent pleinement leur mission en matière d’état civil » conformément aux lois en vigueur.
Dans un souci d’accessibilité pour tous, le Chef du Gouvernement a demandé aux ministres concernés « d’examiner la possibilité de rendre gratuite toute déclaration de naissance, de décès, de mariage ou de divorce, ainsi que tout jugement s’y rapportant ».
Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à la modernisation du système d’état civil. Ousmane Sonko a insisté sur l’urgence de la digitalisation intégrale du système, affirmant que celle-ci doit être « inscrite parmi les priorités des projets de la New Deal technologique ».
Le Premier Ministre a également pris des engagements forts pour la régularisation des Sénégalais sans état civil. Il a ordonné la mise en place d’un « plan d’actions pour la régularisation intégrale des enfants scolarisés sans pièce d’état civil sur la période 2025-2026 ». Il a aussi exhorté les autorités judiciaires à « accélérer le traitement des requêtes par les tribunaux et établir un calendrier d’apurement des dossiers en souffrance ».
Enfin, le gouvernement entend lutter contre la fraude documentaire et renforcer le contrôle des actes d’état civil. « Tout doit être mis en œuvre pour éradiquer les pratiques frauduleuses et garantir la fiabilité des documents officiels », a martelé Ousmane Sonko.
Ces décisions traduisent une volonté politique claire de moderniser et sécuriser l’état civil au Sénégal. Il reste à voir comment elles seront mises en application sur le terrain dans les mois à venir.