Le TER met-il le Sénégal par terre ou l'envoie-t-il sous terre?
21 - Juillet - 2020
Notre pays, le Sénégal, a acheté à ALSTOM un train pour une distance de cinquante kilomètres environ. Dans l’opération le mètre de rail devrait coûter 1.000 euros, le kilomètre 1(un) million d’euros. Le chemin de fer( rail) coûterait( prix de référence) 53 millions d’euros, 270 millions pour les 15 rames (15 millions par rame).
Au même moment, à Paris cette fois-ci, avec la Région Ile-de-France, le même ALSTOM gagne un marché pour le RER d’un montant d’un milliard cinquante millions d’euros. Pour 71 trains de 06 (six) voitures longues pour la plupart. Le Sénégal, pour 850 millions d’euros (à 200 millions près) n’obtient que 14 trains de quatre (04) voitures courtes chacun. Soit 15 millions d’euros par train pour la France et 61 millions d’euros par train pour le Sénégal. Le ratio est d’un contre cinq.
En d’autres termes, le Sénégal achète un train pour le prix de cinq. Il offre à la France quatre trains chaque fois qu’il en achète un.
C’est ce ratio qui fait qu’on ne doit plus rien acheter à la France. Parce qu’il y aura « détérioration des termes de l’échange » comme dirait Senghor.
S’il s’agissait de riz, à chaque fois qu’un chef de famille veut acheter un sac, il faudrait qu’il en paye quatre aux Français.
C’est cela le développement interdit.
Notons que l’appel d’offres parisien n’a eu lieu qu’après la signature officielle du Sénégal d’un montant qui, en réalité, fait que c’est notre pays qui paie le train de banlieue parisien. A concurrence de 80% aujourd’hui. Le reste est à venir avec les nombreux avenants qui feront qu’on finira par payer les 270 rames dont ont besoin les Français. Avant que ces 14 ou 15 rames ne se mettent à rouler sur 50 kilomètres.
En réalité, notre Premier Ministre devrait être plus regardant sur les dépenses publiques et prendre une option pour construire des rails sur 500 kms pour 500 millions d’euros comme indiqué plus haut. Il obtiendrait ainsi de 25 à 30 rames ou trains. Des villes comme Mbour, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Koungheul et Tambacounda seraient reliées à Dakar en un temps record.
Par ailleurs, cette manière de payer le TER relève de l’Impôt Colonial et nous montre une autre dimension du CFA.
Il y a le CFA militaire, linguistique, culturel, industriel et même électoral, Valls dixit. Chirac ne démentira pas.
Déjà en 1994, après la dévaluation du CFA, je publiais un article dans le quotidien Le Soleil sur la nécessité de nous libérer de cette monnaie coloniale en tant que premier joug avant les autres entraves.
Pauvre Sénégal où le seul moyen d’exprimer sa liberté est de se proclamer Diambour, c’est-à-dire esclave du régnant.
DR AHMED KHALIFA NIASSE
Autres actualités
13 - Juin - 2024
Baisse du coût de la vie : Une importante annonce du gouvernement attendue tout à l’heure à 11 heures
Une annonce très importante sur le coût de la vie est attendue ce jeudi à 11 heures à la Primature. Le ministre, secrétaire général du gouvernement,...
13 - Juin - 2024
Chauffeur torturé aux ICS de Taïba : Les chinois et leur complice sénégalais placés sous mandat de dépôt
Rebondissement dans l’affaire du chauffeur Ibrahima Fall torturé aux ICS de Taïba par ses patrons chinois sous la complicité d’un de ses collègues...
12 - Juin - 2024
Gestion intergénérationnelle des revenus du pétrole : L’engagement du président Bassirou Diomaye Faye
En visite au palais de la République, ce mardi matin, les élèves de l’école Keur Mame Diarra de Pikine Aynoumadi 3 ont eu privilège de rencontrer le chef...
12 - Juin - 2024
La gendarmerie se lance une recherche de 100 véhicules de la république qui seraient entre les mains d'anciens ministres, de généraux, marabout...s
La convocation de Dr Nafissatou Diouf, ancienne directrice générale de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS) est liée,...
12 - Juin - 2024
« Ces gens se foutent de nous, ils détournent l’argent de l’Etat », Cheikh O. Diagne aux patrons de presse
Le ministre-conseiller, Cheikh Oumar Diagne désapprouve la position de certains patrons de presse, qui demandent des cadeaux fiscaux suite à leur redressement par les services des...