LES «7 SAGES» FONT RETOMBER LA TENSION

25 - Mai - 2022

Huit (8) décisions qui font retomber l’adrénaline. Les «7 Sages» du Conseil Constitutionnel ont fini par calmer le jeu. Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel et ses camarades juges ont opposé une fin de non recevoir à la requête de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) demandant l’invalidation de la liste départementale de Yewwi Askan Wi (YAW) à Dakar. Par la même occasion, ils ont rejeté la plainte de cette dernière pour chercher à mettre BBY hors jeu au niveau national lors des prochaines législatives. Toutefois, les recours de Mamadou Diop «Decroix», Fadel Barro, Serigne Mboup, Adama Faye et de la coalition Gueum Sa Bopp ont été tous rejetés.

Camouflet de la Direction générale des élections (DGE). Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, une décision du Conseil Constitutionnel n’aura été si bien accueillie par la principale force de l’opposition. Elle fera date ! Et pour cause, Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel et ses camarades juges, pourtant accusés l’avant-veille (lundi) d’être à la solde du pouvoir dans le but d’écarter la coalition Yewwi Askan Wi dans la course aux Législatives du 31 mai prochain, ont surpris plus d’un observateur. En effet, le Conseil constitutionnel a rejeté la décision de la Direction générale des élections (DGE) contre la liste de Yewwi Askan Wi. Le juge chargé de se pencher sur ces affaires politiques a donné sa décision concernant la demande visant l’annulation des décisions de rejet de la liste départementale de Yewwi Askan Wi à Dakar, déposée par la Direction générale des élections. Dans leur arrêt, les sept sages ont rejeté la requête parce que, soutiennent-ils, «les arguments évoqués ne sont pas valables». Ce recours a été introduit par Déthié Fall, mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi le 18 mai dernier.

YEWWI AUTORISÉE À PROCÉDER À LA SUBSTITUTION DE SES DÉMISSIONNAIRES

La coalition Yewwi Askan Wi a bel et bien le droit de procéder à la substitution des démissionnaires de sa liste départementale de Dakar. Ainsi, en a décidé le Conseil constitutionnel qui prend le contre-pied du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome à qui, il a été reproché d’avoir pris une décision «mal fondée». Argument à l’appui, les 7 Sages soutiennent : «l’article 2 : Le mandataire de la liste de la coalition Yewwi Askan Wi au scrutin majoritaire pour le département de Dakar est autorisé à retirer et à substituer d’autres candidats aux deux mandataires». En termes clairs, Yewwi Askan Wi prendra part à ces élections législatives dans le département de Dakar. Pour rappel, la DGE avait jugé irrecevable la liste de YAW pour l’élection des députés du département de Dakar en raison du non-respect de la loi sur la parité entre les hommes et les femmes parmi les personnes investies par ladite coalition. Le mandataire de la coalition YAW avait saisi le Conseil constitutionnel, le 18 mai, aux fins d’entendre “annuler la décision (…) du 17 mai 2022 prise par le ministre chargé des élections ; autoriser le mandataire de YAW à déposer une liste de substitution des candidats ayant sollicité leur retrait’’.

Déthié Fall avait soutenu que l’accès à la commission de réception des dossiers de candidatures lui a été refusé, ce qu’il a fait constater par procès-verbal d’huissier du 11 mai 2022. Par ailleurs, il faut noter que le Conseil constitutionnel a aussi rejeté tous les recours relatifs à l’annulation des parrainages de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) qui avait déposé un nombre de parrains supérieur au maximum requis par la loi.

BENNO PREND ACTE

La décision du Conseil constitutionnel prenant le contre-pied du ministre de l’Intérieur, non moins chargé des élections concernant sa décision d’invalider la liste départementale de Yewwi Askan Wi est défavorable pour la mouvance présidentielle. Mais, celle-ci dit prendre acte, non sans la respecter. C’est ce qu’a fait savoir Aminata Touré, tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar, en conférence de presse. Ne s’en limitant pas là, l’ancienne Première ministre s’en est prise à Ousmane Sonko, suite à sa sortie d’avant-hier, demandant les Sénégalais à se mobiliser pour faire face au président Macky Sall. Mieux, «nous appelons nos militants à rester mobiliser«, lance-t-elle tout en précisant que les sorties de Ousmane Sonko ne font peur à personne. «C’est à se demander : est ce que Ousmane Sonko ne prierait pas pour que le Sénégal soit instable? À qui profiterait l’instabilité dont souhaite Sonko?» questionne-t-elle rappelant les enjeux de l’heure, notamment le pétrole du pays. Elle a dans la foulée remercier les mandataires de la coalition Benno Bokk Yakaar pour la validation des parrainages.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Juillet - 2023

RÉVISION DE LA CONSTITUTION, MODIFICATION DE LA LOI ÉLECTORALE ET DU CODE PÉNAL : LES DERNIERS SOUFFLES DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Dans l’exposé des motif du nouveau projet de loi portant révision de la Constitution, il est demandé aux députés de procéder à la suppression...

17 - Juillet - 2023

MODIFICATION DE L’ART 87 : ''SI LA LOI PASSE, CE SERA UNE CATASTROPHE INSTITUTIONNELLE'', SELON DOUDOU WADE

L’ancien président du groupe parlementaire du PDS Doudou Wade a appelé les députés et les Sénégalais en général à se dresser...

17 - Juillet - 2023

PROJET DE LOI PORTANT DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE : MACKY FAIT MARCHE ARRIÈRE

L’Assemblée nationale est convoquée, ce lundi, en session extraordinaire et en procédure d’urgence. Au menu : les projets de loi portant révisions de la...

17 - Juillet - 2023

Modification de l’article 87 de la Constitution : Les députés de Taxawu Sénégal disent non

Les députés de Taxawu Sénégal ne voteront pas le projet de loi modifiant l’article 87 de la Constitution. Abba Mbaye déclare, au micro de Seneweb,...

17 - Juillet - 2023

Modification de l’article 87 de la Constitution : La plateforme F24 fustige un “coup fourré”

Dans un communiqué, la plateforme F24 fustige un “coup fourré” alors que l’’Assemblée est convoquée pour examiner plusieurs projets de loi dont...