Les enseignements de Cheikh Mouhamadou Fodé Diaby : une solution contre le basculement des jeunes dans le radicalisme islamique (famille)

19 - Octobre - 2016

La communauté Diakhanké d'Europe s'est donné rendez-vous samedi 15 octobre, à Saint-Denis en banlieue parisienne, pour la troisième édition de la nuit culturelle dédiée à la vie et à l'ouvre de Cheikh Mouhamadou Fodé Diaby. Selon Mamadou khalifa Diaby, l’un de ses petits-fils, les enseignements du saint-homme peuvent être une solution contre le basculement des jeunes dans le radicalisme islamique. Lors de cette soirée, des prières ont été aussi formulées pour le retour de la paix en Casamance.

Des centaines de fidèles, majoritairement de la communauté Diakhanké, sont venus des quatre coins de la France, de l’Italie, du Portugal, de l’Espagne et de la Belgique pour assister à la troisième édition de la nuit culturelle sur la vie et l’œuvre de Cheikh Mouhamadou Fodé Diaby, samedi 15 octobre, à Saint-Denis, en banlieue parisienne.
Au menu: lecture du coran et conférences.
Né en 1900, à Touba, en Guinée, Cheikh Mouhamadou Fodé Diaby est décédé en 1980, à Marsassoum, en Casamance.
Il "était un grand savant très connu dans le monde arabo-musulman. C'était un musulman modéré, qui a écrit beaucoup de livres pour enseigner la Sunna. Il prenait toujours l'exemple sur le prophète Mohammed et sur le coran. Tout ce qu'il a écrit, c'est sur l'envoyé de Dieu et sur la Sunna", rappelle Mamadou Khalifa Diaby, un de ses petits-fils.
Cette troisième édition de la nuit culturelle dédiée au Saint homme s'est ténue dans un contexte particulier : sous le couvert de l'islam, les terroristes tuent des innocents, installent la peur et la désolation. Et pour se renforcer, ces djihadistes des temps modernes ne lésinent sur aucun subterfuge pour tenter d’embrigader des jeunes. D'où l'inquiétude, tout à fait compréhensible, de bon nombre de parents. Mais à chaque problème, sa solution me direz-vous. Les enseignements de Cheikh Mouhamadou Fodé Diaby peuvent être un remède contre le basculement des jeunes dans radicalisme islamique, a rassuré Mamadou Khalifa Diaby. "Sa pensée à travers ses écrits, ses conférences, ses enseignements ; nous voulons les transmettre à nos enfants à cause notamment de ce qui se passe actuellement dans le monde. L'Islam est travesti. C'est l'islam que nos ancêtres ont enseigné que nous voulons apprendre à nos enfants, c'est-à -dire un islam modéré", a-t-il ajouté.
La paix en Casamance était aussi au centre de ce rendez-vous culturel et religieux. Depuis plus de trois décennies, cette région naturelle du Sénégal est en proie à une poussée indépendantiste qui a endeuillé beaucoup de familles et plongé la Ziguinchor et environs dans une grande pauvreté. C'est la raison pour laquelle les fidèles ont "beaucoup prié pour la paix en Casamance", a expliqué Mamadou Khalifa Diaby.
Le marabout a aussi rendu un vibrant hommage au consul général du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, pour avoir honoré de sa présence la nuit culturelle. "Chaque année, Amadou Diallo vient au nom du gouvernement. Je voudrais personnellement l'en remercier. Aujourd'hui même il avait beaucoup de contraintes, mais il a tout annulé pour être là", a-t-il dit.
"C'est pour moi un honneur que de venir à cette importante rencontre dédiée à Cheikh Mouhamadou Fodé Diaby, grand érudit de l'islam, pour recueillir des prières pour moi-même, pour le Sénégal et surtout pour la paix en Casamance. Il y a une accalmie, je souhaite qu'elle puisse aboutir sur une paix définitive", a déclaré Amadou Diallo.


Cheikh Sidou SYLLA

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