Les leçons du Coronavirus, en temps utile

24 - Mars - 2020

La vie ,disait l' autre ,c’est ce qui nous arrive quand nous avions prévu autre chose. Le Coronavirus est en train de tout perturber, nos plans, nos convictions, nos principes et nos idéologies. La quasi- totalité du monde est touchée, certains endroits plus impactés que d' autres.

Les Tchèques détournent les masques chirurgicaux envoyés par les Chinois pour aider les Italiens qui sont dépassés. Aujourd’hui, ces bouts de tissus sont plus prisés que l' or pour se protéger du géant Coronavirus.

Et pourtant, le Coronavirus n’est qu' une petite chose invisible à l’ œil nu. Mais cette petite chose continue de se multiplier dans nos corps, elle perturbe notre quotidien. Elle n’ est pas du tout drôle. Elle a finit de nous montrer nos limites, notre fragilité nous saute à la figure.

En temps utile, que peut-on tirer comme leçons de cette crise ?

La première chose qui semble être une évidence, c’est cette peur qui nous envahit, elle doit être mobilisatrice si nous ne voulons pas que la fin de ce fléau soit désastreuse pour le monde. Cette peur doit nous motiver à revoir nos convictions, pour mettre l' humain au centre au détriment de l' économie.
Les Français sont entrain de regretter les erreurs faites par leurs anciens gouvernements : l’ abandon des stocks de masques pour faire des économies. La liberté d' aller et venir qui leur est si chère , n' est plus leur priorité. Ils privilégient la discipline collective : « restons chez nous » ,disent-ils ,car le seul traitement qui semble être très efficace contre le Coronavirus reste pour le moment le confinement. C’est la galère dans les plateaux télévisés comme BFMTV et CNEWS : les sujets sur l' islam sont enterrés pour l' instant.

L' autre leçon qui doit nous servir, nous Africains, de façon générale , en particulier ,nous Sénégalais et particulièrement nos politiques, demeure la nécessité de connaître ce qu' il nous faut en priorité. En ces temps difficiles, nous nous rendons compte qu’il ne faut pas sacrifier l' essentiel à l' urgence mais mettre plutôt l' urgence au bénéfice de l’ essentiel. Nous allons tout droit vers le confinement, il faut veiller aux priorités : ce qui pèse sur travailleurs et autres « gorgorlou »,la dépense quotidienne .Comme nous avons déjà dit auparavant, cette peur, ce désarroi, cette détresse qui nous gagnent aujourd’hui, doivent nous aider à identifier nos priorités

Les autorités sénégalaises doivent se réveiller, nous ne sommes plus aux temps où l’ on utilise l' argent du peuple pour parrainer les cérémonies religieuses ,les combats de lutte ,ni pour corrompre les électeurs avec des casquettes ou avec des billets d' argent souvent très dérisoires.Nous avons besoin essentiellement besoin d' hôpitaux dignes, bien équipés et d' une politique d' emploi et de formation très efficace pour aller vers l' émergence.

Nous espérons garder espoir, là elles sont dans le même bateau que le peuple, les frontières sont fermées, les hôpitaux européens sont débordés, les responsables de ces derniers font le choix entre les patients : qui doit mourir ou vivre .Nous pouvons donc garder espoir que rien ne sera plus comme avant.

Le Coronavirus nous a tout de même appris que nous sommes très vulnérables dans ce cosmos où nous vivons, que sans la solidarité, notre monde ne pourra gagner aucun combat.

Bref ,le Coronavirus n' est pas drôle du tout. « Il est rapide, incontrôlable, impitoyable. Il a besoin de tuer comme on a besoin de faire pipi", écrivait Patrick Besson. Il reste quand bien même ,un très bon pédagogue pour les bons élèves doués d' intelligence, un très bon maître.

Samba Mahamadou ( Sidibé Biranté),ancien professeur d' espagnol

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