LES PRÉFETS SONT-ILS EN MISSION COMMANDO CONTRE OUSMANE SONKO ?
Les préfets sont-ils en mission commando contre Ousmane Sonko ? Cette question a tout son sens aujourd'hui au vu de l'acharnement de ces derniers contre le leader du Pastef dont le convoi a été gazé le dimanche à Joal par la gendarmerie qui agissait sur ordre du préfet. Sur quelle base un préfet peut-il demander aux forces de l'ordre de stopper un leader politique qui va à la rencontre des populations ? Travaillent t-ils pour le parti présidentiel ? Sont-ils conscients qu'ils doivent rester neutres et à l'écart des contingences politiques ? Devrait-on leur rappeler que leur mission exclusive est de servir la République et non le pouvoir en place ? Voilà autant de questions que l'on se pose aujourd'hui et par rapport auxquelles il urge de trouver des réponses. Parce qu'au rythme où vont les choses, ces préfets risquent de compromettre la paix sociale dans le pays. On se le rappelle, il n'y a pas longtemps aussi, l'ancien préfet de Ziguinchor, Papa Madické Dramé en l'occurrence, s'était dressé contre le maire de Ziguinchor allant jusqu'à vouloir l'interdire d'exercer pleinement ses pouvoirs de maire. Il voulait notamment l'interdire de rebaptiser certaines rues de la ville indiquant que cela relève de l'Etat. Ce qui est totalement infondé. Il avait même déposé un recours au niveau du Conseil d'Etat pour faire annuler la décision. Heureusement, qu'il n'a pas été suivi par la justice. Et sûrement pour calmer le jeu, Madické Dramé a été affecté à Fatick. Une affectation qui avait été accueillie avec beaucoup de joie par les Ziguinchorois qui ne veulent pas de préfet à problèmes chez eux.
Et même l'agissement des forces de l'ordre pose problèmes. En fait, ce n'est pas la première fois qu'elles tentent de saboter les activités politiques de Sonko. Lors de la campagne de la présidentielle de 2019, des gendarmes s'éteint rendus dans son domicile à Ziguinchor pour chercher des listes de parrainage. Une fois aussi, son convoi a été bloqué par les hommes en bleu à l'entrée du pont Emile Badiane de Ziguinchor. Est-ce que si le leader du Pastef était du camp présidentiel, ces gendarmes allaient le traiter de la sorte ? Bien sûr que nenni. Pour preuve, quand la gendarmerie jetait des gaz lacrymogènes sur son cortège à Joal un ponte de l'Apr tenait un meeting paisiblement à Guédiawaye. Et même les autres leaders de l'opposition mènent tranquillement leurs activités politiques sans jamais être inquiétés. Pourquoi Sonko, lui, est toujours pris en chasse à chacune de ses sorties, alors qu'il n'est pas un terroriste ? Que lui reproche t-on ? Qu'a t-il de particulier qui fonde l'acharnement sur lui ? Il faut que tous ceux qui participent aux sales besognes qui consistent à comploter contre le natif de Bessire pour éventuellement taper à l'oeil du chef en vue d'obtenir sa grâce soient conscients que c'est par la volonté du seul bon Dieu qu'ils sont aux postes qu'ils occupent aujourd'hui. Personne ne peut favoriser leur ascension à la place de Dieu.