Lettre au Président Ousmane Tanor DIENG
« Impassible devant la mort, je ne peux, tout comme je ne saurai me résoudre à te dire adieu, cher ami, dans les sillons du vent triste et anonyme de ce Vendredi 21 Septembre 2018. N’est-ce pas Christine de Suède qui affirmait, avec justesse, que - Tout homme qui craint la mort, n’est capable de rien de grand. - Et tu as vécu en homme de foi et de dignité, la prévoyant, mais sans crainte de la grande faucheuse collée à l’existence humaine. ».
Telle une prémonition, ces mots, que vous avez destinés à votre très cher ami Bruno DIATTA, s'appliquent aujourd'hui à vous.
Tristesse et regrets sont les sentiments que nous ressentons.
Tristes de vous voir partir, tristes de vous laisser partir. Au regret de n’avoir pu partager votre fardeau, au regret de n’avoir pu vous soutenir, d'avantage, dans votre combat. Nous présentons nos sincères condoléances à votre famille, à vos enfants et au Sénégal. Reposez en paix, Président Ousmane Tanor DIENG.
Camarades socialistes,
C'est ce qui nous lie qui nous définit. Divisés, nous cessons d'exister. Le socialisme ne peut s'incarner dans la division. Il se proclame d'une seule voix. Notre camaraderie fait notre force. Elle nous donne les moyens de défendre nos idées, d'être socialistes dans notre action. Elle nous donne la légitimité de porter la voix des paysans, des ouvriers ou de tout travailleur manuel ou intellectuel.
Quand il a fallu guider les premiers pas de la jeune nation sénégalaise, nous avons relevé, ensemble, le défi. Nous avons connu, ensemble, les joies, les frustrations et les difficultés du pouvoir. nous avons perdu, ensemble, le pouvoir. Certains prédisaient, au lendemain des élections de 2000, l'explosion du parti. Mais nous avons tenu, nous avons avancé dans la douleur. Nous avons mené la charge de l'alternative de 2012 et nous avons regagné la confiance du peuple sénégalais.
Parce que nous sommes Ousmane Tanor DIENG,
Nous avançons contre vents et marées. Les tempêtes ne peuvent nous arrêter, nous recevons les coups mais nous ne reculons pas. Notre destination est claire, nous ne contournons pas les obstacles qui se trouvent sur notre chemin, nous les enjambons.
Parce que nous sommes Ousmane Tanor DIENG,
Seule la mort peut nous arrêter, mais nous avons déjà préparé la relève. Notre chute ne signifie pas la fin du parti socialiste mais l’avènement d'une nouvelle ère.
Aux morts!
Par ces simples mots, les militaires rendent hommage aux leurs qui sont tombés au champs d'honneur. Par ces simples mots, nous rendons hommage au patriote. Permettez-nous d'emprunter, encore, une dernière fois, vos propres mots à l'égard de votre très cher ami Bruno DIATTA: « En te rendant hommage, nous rendons les honneurs à tes parents et à tes fleurs semées. En te rendant hommage, nous rendons les honneurs à la nation sénégalaise dont tu portas brillamment et fièrement l’étendard, au-delà même de nos frontières. En te rendant hommage, nous rendons les honneurs à l’homme des éloquentes facettes : bon et simple, courtois et discret, serein et pudique, humble et chaleureux, loyal mais chevillé à des principes. Tu les incarnas, immuablement, au recto et verso des années. »
Pour le Mouvement des Jeunes Socialistes du Sénégal en Europe (MJESE),
Le secrétaire à la communication
Niakar NGOM