LIBERATION GUY MARIUS SAGNA : LES ETUDIANTS DE L’UCAD ONT DECIDE DE REJOINDRE NOO LANK

28 - Janvier - 2020

« Le mois de Novembre dernier, à la surprise de tous, l’Etat prenait la décision de hausser les prix de l’électricité à hauteur de 10% sur la basse tension et de 6% sur la moyenne et haute tension. Une décision autant impopulaire qu’injustifiable dans un contexte où les populations pâtissent de la cherté de la vie. Pour rappel, de 2005 à 2010, la Sénélec a englouti plus de 800 milliards FCFA. A partir de 2011, sous le régime du Président WADE, le PLAN TAKKAL avait coûté plus de 650 milliards FCFA au peuple sénégalais. Avec l’arrivée du Président SALL, le TAKKAL remplacé par le PLAN YESSAL qui a dévoré à son tour plus de 300 milliards FCFA. Ainsi, en moins de 15 ans, le peuple sénégalais a mis presque 2000 milliards dans cette boîte qui est incapable, de nos jours, de satisfaire notre besoin en énergie. Ainsi, la Sénélec, dans toujours le cadre de son PLAN YESSAL (2016-2020), elle avait promis de diviser les factures par deux (2) à partir de 2020. Et d’ailleurs, l’Ex-Directeur Général de la Sénélec Makhtar CISSE affirmait juste avant les élections présidentielles de 2019 que cette boîte était financièrement stable. Ce qui signifie clairement que hausse n’est que le résultat de gabegies financières liées à des institutions budgétivores sans le moindre intérêt pour le sénégalais lambda, d’infrastructures surfacturées, de détournements scandaleux qu’on constate de jour en jour. Et évidemment cette mauvaise décision de l’Etat n’a pas été sans conséquences car une électricité plus chère impacte directement sur les salaires mensuels de nos parents mais aussi sur les denrées de manière indirecte. Depuis lors, le peuple n’a cessé d’exprimer son désaccord face à cette décision de hausse qui est impopulaire d’ailleurs. C’est ainsi d’ailleurs que nous avons observé depuis, des signes d’indignation incessantes (manifestations, marches, rassemblements, etc.) qui ont souvent conduit à des arrestations illégales qui vont à l’encontre des principes et fondamentaux d’une démocratie car violant des Droits, les plus élémentaires garantis par notre constitution. Nous pouvons à ce niveau citer l’arrestation et la séquestration sans raisons valables des neufs (9) citoyens devant les grilles du Palais dont cinq (5) étudiants le vendredi 29 Novembre 2019 et dont l’unique motivation fut le bien-être des populations sénégalaises.
C’est donc face à cette irresponsabilité de l’Etat du Sénégal, que nous étudiants, avons décidé de rejoindre la plate-forme NOO LANK afin d’exiger des autorités compétentes :
1- De revenir sur cette décision sans fondement et impopulaire de la hausse des prix de l’électricité.
2- la libération immédiate et sans condition de Guy Marius Sagna illégalement détenu pour des raisons que nous jugeons désormais purement politiques avec une complicité étrangère.
Le président Macky Sall après les épisodes Karim Wade et Khalifa a décidé de brimer les organisations citoyennes qui portent depuis un certain temps les revendications du peuple. Telle est la raison du maintien en détention de Guy Marius Sagna corrélée à l’injonction de Macron qui avait demandé aux chefs D’Etats de L’Afrique de L’Ouest lors de sa visite au Niger de sanctionner les sentiments anti Français.
Nous rappelons que Guy Marius Sagna et la jeunesse Africaine ne sont pas des anti Français mais des anti impérialistes déterminés à arracher la souveraineté totale du continent.
Dès lors, toutes les voies et moyens seront mis à pratique par le collectif jusqu’à ce que suite soit donnée à ces revendications non pas des étudiants, mais des sénégalaises et sénégalais.
Force est de reconnaître que nous sommes, avant tout, des citoyens sénégalais à part entière avant d’être des étudiants. De ce fait, nous profitons de cette occasion pour inviter tous nos autres camarades étudiants de s’engager au service de leur peuple. Car ce peuple qui a assuré notre éducation, notre enseignement supérieur, notre santé, notre sécurité, notre logement estudiantin et qui subventionne plus de 80% de nos ticket resto, mérite le minimum de notre engagement et notre détermination à son service et pour son épanouissement » déclarent les étudiants face à la presse, ce mardi, à l’Ucad.

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