Loi d’habilitation: Macky signe l’interdiction de tout licenciement

10 - Avril - 2020

Les employeurs sont prévenus. Il leur est interdit, durant toute la période d’application de la loi d’habilitation, de licencier leurs travailleurs. Sauf si ces derniers ont commis une faute lourde. De plus, ils sont tenus de leur verser leurs émoluments qui ne devront ni descendre en deçà du Smic, ni en dessous de 70% du salaire moyen net du travailleur. Le ministre du travail, Samba Sy, a explicité l’ordonnance que le chef de l’Etat a pris en ce sens.

«La crise sanitaire commence à générer des difficultés de plusieurs ordres dans le secteur de l’emploi avec des réductions ou des pertes de salaires pour des milliers de travailleurs consécutives à des mesures de chômage technique qui, si l’on n’y prend garde, va déboucher sur un cycle de licenciements massifs.

C’est pourquoi le Président de la République a inscrit dans le programme de résilience économique et social qu’il a conçu, un important volet relatif à la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois.

En cohérence avec les lignes directrices de ce programme, Monsieur le président de la République vient de prendre l’ordonnance numéro 1-2020 aménageant des mesures dérogatoires relatives au licenciement et au chômage durant la période de la pandémie du covid-19.

Les dérogations évoquées par cette ordonnance dont la finalité est de préserver les emplois et l’activité économique, s’applique à toute mesure de licenciement de chômage technique décidée à partir du 14 mars 2020. L’ordonnance vise, dans les limites de la durée de la loi d’habilitation, d’une part à interdire le recours aux licenciements, d’autre part à garantir un revenu au travailleur mis en chômage technique.

En substance, l’ordonnance comporte les mesures ci-après. Premièrement : interdiction durant la pandémie du Covid-19 et dans les limites de temps de la loi d’habilitation, de tout licenciement autres que celui motivé par une faute lourde du travailleur ;

Deuxièmement: obligation pour l’employeur, afin d’éviter le chômage technique, de rechercher avec les délégués du personnel, des solutions alternatives telles que la réduction des heures de travail, le travail par roulement, l’anticipation des congés payés, le redéploiement des personnels, le travail à temps partiel ;

Troisièmement, garantir une rémunération pour le travailleur en chômage technique qui ne saurait être inférieur no au Smic ni à 70% de son salaire moyen net des trois dernier mois d’activité. En contrepartie, des mesures d’accompagnement de l’Etat au profit de l’employeur. Enfin, quatrièmement, obligation pour le travailleur en chômage technique, de rester à la disposition de l’employeur pour d’éventuels travaux ponctuels.»

IGFM

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

11 - Juillet - 2024

Recommandations des assises de la justice : le président Diomaye demande un calendrier de mise en œuvre des réformes

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au Premier ministre, au ministre de la Justice et aux ministres concernés, de lui proposer un...

11 - Juillet - 2024

Gestion des inondations : Le chef de l’Etat demande ‘’un déploiement efficace’’ des dispositifs de prévention

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Hydraulique et de...

10 - Juillet - 2024

Recensement de 2023: Le Sénégal compte plus de 18 millions d'habitants

Au total, 18 126 390 personnes dont 50,6% d’hommes et 49,4% de femmes ont été recensées au Sénégal en 2023, selon les résultats...

10 - Juillet - 2024

Affaire Fulbert Samb et de Didier Badji : Les deux familles et Amnesty International exigent l’audition de Ismael Madior Fall et la tenue d’un procès

Les familles de Fulbert Samb et de Didier ont tenu un point de presse hier, mardi au siège de Amnesty international. Les proches des deux militaires sont très remontés...

10 - Juillet - 2024

Affaire Boffa Bayotte : Le procès en appel des condamnés prévu le 24 juillet 2024

Le procès en appel dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte est prévu pour le 24 juillet à la cour d’appel de Ziguinchor, rapporte Emedia. René...