Mali: la Cédéao propose un gouvernement d’union avec 50% de membres issus du pouvoir

20 - Juillet - 2020

La délégation de la Cédéao a achevé sa mission au Mali. Mais le plan de sortie de crise des experts de l'organisation ouest-africaine n'a pas été accepté par l'opposition qui demandait la démission du président IBK. Parmi les recommandations dont la mission souhaite voir une mise en œuvre rapide, la formation d'un gouvernement d'union nationale et le règlement du contentieux électoral.

Les problèmes du Mali, aujourd’hui « sont liés à des problèmes de gouvernance », ont insisté les intervenants de la Cédéao. Ils proposent essentiellement trois choses.

La première, c’est la reconstitution rapide et consensuelle de la Cour constitutionnelle afin que les Sages puissent statuer à nouveau sur les résultats des dernières élections législatives. Ils devront se prononcer sur les résultats provisoires publiés par le ministère de l'Administration territoriale et de remettre très probablement dans leurs droits les 31 députés par la défunte Cour constitutionnelle. Il n'est donc pas question de nouvelles élections ou d'élections législatives partielles.

La deuxième proposition des experts de la Cédéao est la formation d’un gouvernement d’union nationale. La mission de l'organisation régionale ne propose pas le départ du Premier ministre, mais un quota de ministères pour chaque parti : 50% pour le pouvoir, 30% pour l’opposition et 20% issus de la société civile. Par ailleurs, la priorité de ce gouvernement serait l’accord de paix d’Alger et les problèmes de gouvernance.

La commission de la Cédéao recommande également la mise en place d'une enquête pour déterminer qui sont les responsables des tirs contre les manifestants et de la destruction d'édifices publics lors des récentes mobilisations de l'opposition.

Les experts de la Cédéao espèrent que tout cela pourra être mis en place d'ici le 31 juillet prochain, afin que le Mali puisse se remettre sur les rails. Mais la mise en œuvre rapide de ce plan de sortie de crise est loin d'être gagnée puisque l'opposition malienne n'a pas obtenu la démission du président IBK qu'elle souhaitait. Le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, reste cependant optimiste et assure que les portes du dialogue restent ouvertes.

Puisque le dialogue continue, nous espérons qu'avec nos frères du M5-RFP, nous allons arriver à trouver le dénominateur commun qui nous permette de poursuivre les réformes.

RFI

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Novembre - 2022

EN PLUS DES GARDES DE OUSMANE SONKO, UN MEMBRE DE PASTEF EST AUSSI DÉTENU AU COMMISSARIAT CENTRAL

En plus des membres de la garde rapprochée de Ousmane Sonko qui ont été arrêtés, hier au plais de justice de Dakar, lors de son audition, un autre membre du...

04 - Novembre - 2022

AFFAIRE ADJI SARR: SONKO DEVOILE LA LISTE DES COMPLOTEURS

Après son audition par le doyen des juges, jeudi 3 novembre, Ousmane Sonko est largement revenu sur sa journée d'hier. Il a notamment dévoilé la liste des personnes...

03 - Novembre - 2022

LA DERNIÈRE REQUÊTE DES AVOCATS DE OUSMANE SONKO AU DOYEN DES JUGES

Hier, les avocats de Ousmane Sonko qui doit être auditionné aujourd'hui par le Doyen des juges, ont saisi ce dernier d’une nouvelle requête réclamant...

03 - Novembre - 2022

AUDITION DE OUSMANE SONKO: CERTAINS COINS STRATÉGIQUES DE ZIGUINCHOR OCCUPÉS PAR LA POLICE

Un calme plat règne ce jeudi matin à Ziguinchor, jour de l'audition Ousmane Sonko, leader du Pastef et maire de la ville. Les gens vaquent tranquillement à leurs occupations,...

03 - Novembre - 2022

JUSTICE: OUSMANE SONKO ARRIVÉ AU TRIBUNAL DE DAKAR POUR SON AUDITION

L’opposant Ousmane Sonko est arrivé au tribunal de Dakar où il doit être auditionné à partir de 12 heures sur les accusations de viol le visant, ont...