Mamadou Lamine Diallo charge Macky Sall
Le président du mouvement Tekki pense que le chef de l’Etat cache beaucoup de choses en annonçant la suppression du poste de Premier ministre. Pour Mamadou Lamine Diallo, supprimer la Primature, c’est accentuer le présidentialisme et empêcher un débat public sur le gaz. Ce qui fait dire au député que le Sénégal est à la croisée des chemins après avoir raté le virage de 2012. Il se demande si on doit laisser Macky Sall et ses affidés accentuer le présidentialisme, avec la mise en place de son état major de combat anti démocratique. A ses yeux, supprimer la primature, c’est mettre fin aux discours de politique générale et aux questions orales des députés aux membres du gouvernement. En outre, Mamadou Lamine Diallo s’interroge sur les raisons qui motivent subitement le président Macky Sall à vouloir changer de régime, alors qu’il n’en a jamais parlé depuis 7 ans. Pour lui, soit Macky Sall a caché son jeu, ce qui est grave, à ses yeux ; ou il l’a fait parce qu’il est bloqué dans la nomination d’un Premier ministre, au vu de la vingtaine de candidats de l’Apr à sa succession. C’est encore plus grave, dit-il, dans la mesure où cela voudrait dire que Benno et l’Apr vont vers l’implosion ; et le pays serait alors ingérable.
A l’en croire, le chef de l’Etat veut les pleins pouvoirs pour une politique d’ajustement structurel. Selon Mamadou Lamine Diallo, le Trésor a besoin de plus de 1 000 milliards de francs pour les arriérés intérieurs, et c’est la faute à Macky Sall. Il affirme que les «parrains occidentaux» de Macky Sall ont accepté de valider son coup d’Etat électoral à condition qu’il mette en œuvre la politique d’ajustement structurel de réduction des dépenses. Pour cela, Macky Sall va chercher à avoir les pleins pouvoirs avec la caution d’un soi-disant dialogue national. Il aura les coudées franches pour faire passer une loi d’amnistie et effacer les crimes financiers de son régime, ramener le Sénat et peut-être la vice-Présidence, appliquer une politique de rigueur, en diminuant les dépenses et en augmentant certains prix et taxes. Tout cela dans l’objectif, dit-il, de créer un émirat gazier comme le Qatar.
source L’As