Médias sans autorisation : l'État menace de coupures et de poursuites

07 - Février - 2025

Le directeur de la Communication, Habibou Dia, a annoncé des mesures strictes pour les médias ne respectant pas le code de la presse. Il a précisé que les télévisions et radios privées sans autorisation verront leur signal retiré immédiatement, sans mise en demeure. Pour la presse en ligne, 166 sites sont concernés, et la cybercriminalité interviendra pour bloquer les plateformes non conformes. Des poursuites judiciaires sont prévues contre les acteurs illégaux. Enfin, les fréquences attribuées mais non régularisées seront reprises par l'État.
Le directeur de la Communication, Habibou Dia, a procédé ce jeudi à la lecture de la liste des médias reconnus conformes aux réglementations en vigueur du code de la presse. À cette occasion, il a annoncé une série de mesures strictes à l’encontre des organes de presse opérant sans autorisation, mettant en garde contre des sanctions immédiates.
Un avertissement clair pour les médias audiovisuels
Selon Habibou Dia, les télévisions et radios privées qui ne respectent pas les obligations légales verront leur signal retiré sans préavis. "Il n'y aura pas de mise en demeure. Le signal sera retiré avec effet immédiat", a-t-il insisté. Il a précisé que cette directive a été donnée par le ministre avant son départ à l'étranger.
Les radios communautaires sont également concernées par cette régulation. L’ARTP a recensé plus de 400 fréquences appartenant à l'État qui circuleraient illégalement, alors que seulement 134 sont en règle avec des conventions et cahiers de charge. "Les fréquences non utilisées ou celles attribuées à des acteurs non enregistrés seront systématiquement reprises", a averti le directeur de la Communication.
La presse en ligne et les plateformes numériques dans le viseur
La régulation ne s’arrête pas aux médias traditionnels. Pour la presse en ligne, 166 sites internet ont été identifiés comme opérant sans respect des règles établies. Malgré plusieurs appels à la conformité, certains refusent toujours de se régulariser. "Ces sites tombent sous le coup de la loi", a déclaré Habibou Dia, ajoutant que la direction de la cybercriminalité prendra des mesures pour bloquer ces plateformes ainsi que les web-télés non conformes.
Les sanctions pourront aller au-delà du simple blocage. "Si des individus persistent à exercer la profession de journaliste sans en avoir la qualité ou à faire fonctionner des médias qui ne sont pas reconnus, ils s’exposent à des poursuites judiciaires", a-t-il prévenu.
Une volonté de rétablir l’ordre dans le paysage médiatique
Ces mesures s’inscrivent dans une volonté plus large de l’État de mettre de l’ordre dans le paysage médiatique national. Les autorités cherchent à garantir une presse professionnelle et conforme aux exigences légales. La mise en place du collège du CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel) sera l’occasion de rappeler les règles et de retirer les fréquences aux radios et télévisions non conformes.
Avec ces annonces, le gouvernement marque sa détermination à faire respecter le cadre juridique du secteur médiatique. Une réforme qui pourrait redessiner l’écosystème de l’information au Sénégal, en renforçant le contrôle et en éliminant les acteurs illégaux.

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