Meurtre de Lobe Ndiaye : la piste du sacrifice humaine se précise
Le féticheur malien, principal suspect du meurtre de Lobé Ndiaye, vendeuse de pièces détachées, est passé aux aveux, après 48 heures de garde à vue. Hamidou Sidibé, comme c’est de lui qu’il s’agit, a déclaré aux enquêteurs avoir donné "plusieurs coups de pilon à sa présumée victime sur la tête". Mais, a-t-il précisé, il s’agissait d’une "séance de prières qui aurait mal tournée".
Selon Libération qui donne la nouvelle ce lundi, la piste d'un sacrifice est désormais privilégiée par les enquêteurs. En effet, la victime avait acheté un « coq blanc » avant de monter sur une moto Jakarta pour se rendre au domicile du féticheur malien à Thiaroye Azur.
Le journal « Les Echos » pour sa part, informe qu’au cours du trajet, Lobé Ndiaye aurait reçu plusieurs appels téléphoniques du charlatan, la harcelant et lui demandant de venir vite le rejoindre à son domicile.
« Quand on était en route, pour le quartier Mbatal, il (le marabout Sidibé) appelait sans cesse ma cliente Lobé Ndiaye et il lui disait de le rejoindre à toute vitesse chez lui. Il lui disait à tout bout de champ ceci : "foo tollu ! (tu es à quel niveau du trajet ?) », a confié le conducteur de moto aux enquêteurs.
Il ressort des éléments de l’enquête préliminaire que Lobé Ndiaye voulait ouvrir un nouveau magasin de vente de pièces détachées à Diamniadio. C’est ainsi qu’elle aurait sollicité des prières au marabout charlatan.
Constatant que Lobé Ndiaye avait 2 millions F Cfa par devers elle, Sidibé l’a tué à coup de pilon avant de dissimuler le corps sans vie dans un sachet, attendant qu’il fasse nuit, pour ensuite, le faire transporter dans un véhicule de type taxi-clando et le jeter dans un endroit « discret et éloigné ».
Impliquée dans le transport du cadavre, Awa Sow, amie de Lobé Ndiaye, prétend que c'est une "chèvre sacrifiée" qui était dans la malle de la voiture de Dakha Soumaré, le taximan à qui le féticheur demandait des services lorsqu'il voulait faire des sacrifices.
Ce dernier s'est rendu lui-même à la police lorsqu'il a entendu la nouvelle.