Mon commentaire à chaud sur la sortie de Adji Sarr (Par Imam Kanté)
Ce n’est pas l’opinion publique que Adji Sarr doit convaincre mais le juge. Elle a été mal inspirée de faire cette sortie qui ne règle rien, au contraire…
Aussi, dans le droit islamique, ce n’est pas à l’accusateur de demander à l’accusé de jurer je ne sais quoi sur le Coran. L’accusé peut le faire de façon spontanée, si non, ça se fait devant le juge musulman au cas où celui-ci décide qu’il en soit ainsi, mais jamais sur la seule demande de l’accusateur.
A l’écouter, on note qu’elle va bien au-delà de son droit à reclamer justice dans ce dossier. Si le juge qui instruit le dossier a demandé à l’accusé de ne pas s’exprimer sur ce sujet en public, il devrait en être de même pour elle.
Pourquoi cette insistance à dire que le président Macky Sall n’a rien à voir voir avec sa plainte ? Elle aurait pu se suffire de dire que personne ne l’a poussée à entamer une procédure judiciaire contre la personne qu’elle incrimine ou tout le moins que ce n’est pas ce dernier…
Pourquoi parler de la vie privée notamment conjugale de l’accusé, de sa sensibilité religieuse à laquelle il aurait dit ne pas vraiment croire, et d’une promesse de l’épouser ?
Comment entretenir des conversations de nature si sensible et confidentielle avec quelqu’un qui vous viole à plusieurs reprises ?
Ce qui la motive c’est que la justice fasse son travail comme il se doit, ou se faire justice elle-même à travers un aveu public de la personne qu’elle a accusée de viol ?
Vu qu’elle fait référence au Coran, supposons que tout ce qu’elle est en train de dire n’est que et rien que la vérité. Ce qui paraît problématique au regard de certaines incohérences…
Si j’ai un conseil à donner à Adji Sarr et son entourage, c’est de ne pas renouveler ce genre de sortie car ce n’est pas l’opinion qui va dire le droit dans cette affaire. De plus, elle doit penser à sa dignité et celle de la famille qu’elle voudrait fonder à l’avenir.
Wa Salam