Mort de Cheikh Niass : révélations sur le commissaire Amet Béchir Ndiaye
Le désormais ex-chef du poste de Police de Wakhinane Nimzath, Lieutenant Amet Béchir Ndiaye, relevé de ses fonctions suite à l’annonce du décès de l’émigré Cheikh Niass « aux urgences de l’hôpital Aristide le Dantec », fait encore parler de lui après sa lettre incendiaire adressée à son ministre de tutelle. Il n’a pas assisté à la passation de service avec son successeur installé hier, lundi.
Son absence à la cérémonie est une suite logique à sa démarche adoptée avec les termes accablants de la lettre qu’il a adressée au ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome. Mais, son attitude ne surprend pas ceux qui connaissent l’homme. Un effet, il est dépeint comme un homme « têtu et radical, qui s’accroche à ses principes ».
Selon L'Observateur qui a fouillé sur sa vie, le Lieutenant a même « une fois menacé de démissionner lors de son affectation au Gmi », a confié le Brigadier-chef à la retraite, Mame Ndiouga Dia.
« Je l’ai connu sérieux et doué. En plus, c’est un excellent enquêteur. Lorsqu’il est passé officier de Police, il m’a confié un jour qu’il allait démissionner, car ne pouvant comprendre qu’un enquêteur chevronné comme lui soit affecté au Groupement mobile d’intervention (Gmi) pendant que des éléments plus jeunes sont orientés vers les services, comme si lui ne pouvait être utile à la Sûreté publique », a expliqué le Brigadier-chef à la retraite.
D’autres témoignages recueillis par le journal, informent que le Lieutenant Ndiaye, né à Darah Djoloff est réputé fidèle en amitié et très proche de ses éléments « même s’il affirme son autorité ».
Mais son parcours n’est pas sans tâche, rapporte la même source. Il avait été traduit en justice pour "abus d’autorité". En effet, une commerçante à qui l’ex-chef de police de Wakhinane-Nimzath avait donné un magasin en location à Malika, l’avait accusé de l’avoir déguerpie de force du local. Une expulsion musclée qui avait poussé la dame à saisir le parquet pour "abus de confiance".