Mort subite de l'adulte : beaucoup de décès pourraient être évités, soulignent des experts

27 - Août - 2023

Malgré des avancées majeures en cardiologie, on dénombre toujours 4 à 5 millions de morts subites dans le monde chaque année, mais de nombreux décès pourraient être évités, affirment dimanche plusieurs experts dans le Lancet. Ce mode de décès est principalement la conséquence d'une maladie cardiaque, parfois méconnue, entraînant un emballement du coeur et un effondrement de la victime en arrêt cardiaque. Alors que le nombre de ces décès reste globalement stable depuis des années, les chances de survie pourraient s'améliorer de façon très significative, affirment une trentaine d'experts dans un numéro spécial de la revue médicale.

La mort subite "survient de façon inattendue, dans l'heure qui suit les premiers symptômes", a expliqué à l'AFP Eloi Marijon, professeur de cardiologie à l'université Paris-Cité et chercheur à l'Inserm, qui a coordonné cet ensemble de spécialistes. "C'est typiquement la personne qui se lève le matin en allant bien et s'effondre soudainement dans le métro en se rendant au boulot", a-t-il illustré. L'infarctus du myocarde (ou crise cardiaque) représente la cause de la mort subite dans environ trois quart des cas, mais des maladies cardiaques héréditaires sont fréquemment identifiées chez les victimes les plus jeunes, parfois un défaut "électrique" du cœur.

40.000 morts subites en France

Au total, on recense environ 40.000 morts subites par an en France. Le taux de survie après arrêt cardiaque est d'environ 10%. Selon l'article du Lancet, qui vise à guider les communautés médicale et scientifique ainsi que les acteurs de santé publique, il faudrait améliorer notre capacité à prédire l'événement en utilisant un maximum de données jusqu'à présent négligées. "La majorité des personnes décédées ne sont pas autopsiées. Or, si l'on veut mieux prédire, il faut mieux comprendre les mécanismes, donc être capable d'analyser davantage de données", a exposé Eloi Marijon.

À l'inverse, les facteurs clés qui permettent une meilleure survie - une fois l'arrêt cardiaque survenu - sont simples et bien connus : le massage cardiaque immédiat par le témoin et l'usage d'un défibrillateur grand public avant l'arrivée des secours. "Des études récentes démontrent qu'en cas de massage et défibrillation dans les minutes qui suivent l'événement, on peut atteindre plus de 80% de survie", a insisté Eloi Marijon rappelant qu'"on perd 10% de chance de survie à chaque minute qui s'écoule". "Il faut éduquer la population, installer des défibrillateurs dans tous les lieux publics", a-t-il plaidé.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

12 - Août - 2024

La direction de l’Emploi au bord de la faillite à cause d’une mauvaise gestion

Des retards de salaires sont notés depuis près de 4 mois à la Direction de l’Emploi dirigée par Pape Modou FALL. La direction traverse des problèmes...

09 - Août - 2024

Ousmane Sonko : ‘’Les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation’’

Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, jeudi, à Dakar, que désormais les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation,...

09 - Août - 2024

Justice : Diomaye Faye va présider la première réunion du Conseil supérieur de la magistrature ce vendredi

Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, va présider sa première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), ce vendredi, au palais de la...

09 - Août - 2024

Aéroport Blaise Diagne : Réduction des effectifs en vue après l’audit

À l'Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), une révision des coûts est en cours. Après avoir diminué la dotation en carburant des chefs de service et...

09 - Août - 2024

Touba : Le porte-parole du khalife rejette toute réouverture des écoles publiques en langue française

Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, a catégoriquement rejeté jeudi, toute possibilité de...