MOYENNE CASAMANCE: LE CORONAVIRUS EMPÊCHE LES PRODUCTEURS DE BANANE DE VENDRE LEURS RÉCOLTES

28 - Avril - 2020

La pandémie du covid 19 met dans le désarroi les producteurs de bananes de la Moyenne Casamance. En fait jusque-là, ils ne voient aucun acheteur et particulièrement les commerçants du nord du pays qui ont l'habitude d,acheter presque toute leurs récoltes. Les raisons ? Les mesures de restriction interdisant les voyages d'une région à une autre, prises par le gouvernement, pour éviter la propagation du coronavirus qui bouleverse actuellement le monde empêche ces acheteurs de descendre en Casamance. Conséquence : les producteurs ne savent pas que faire de leurs productions qui risquent de pourrir sur les bananiers. Chose qui pourrait avoir des conséquences graves sur la vie des producteurs, souligne Younouss Camara, un des acteurs de la filière habitant dans la région de Sédhiou, selon qui, une mévente des récoltes créerait un manque à gagner énorme pour les détenteurs de plantations.
''Avec le coronavirus, la commercialisation de nos bananes est bloquée. La plupart de nos clients viennent de Dakar, Mbour, Touba, Louga ou Saint-Louis,..., mais à cause de l'interdiction du transport interrégional, nous ne les voyons pas pour le moment. Et cela nous inquiète énormément'', indique t-il avant de confier que pour ces mêmes raisons leurs traditionnels clients basés à Ziguinchor, Kolda et dans la sous-région (Mali, Guinée-Bissau ou Gambie) sont aussi invisibles pour le moment. Cela se répercute négativement sur le démarrage de la campagne de commercialisation de la filière banane dans toute la Moyenne Casamance, fait-il remarquer.
Se souvenant des périodes fastes, Younouss Camara révèle qu'avant l'arrivée de la pandémie, lui et ses collègues parvenaient à écouler, au moins, plus deux cents cinquante tonnes de bananes par semaine. Ce qui est contraire à la situation d'aujourd'hui où leur vente maximale ne dépasse pas un camion par semaine, renseigne t-il soulignant que cela est très insignifiant au regard des fortes quantités de production sur place. Dans la foulée, il interpelle le gouvernement qu'il invite à prendre des mesures urgentes pour sauver leurs récoltes. Sinon, mentionne t-il, les jeunes que les acteurs de la filière avaient réussi à retenir dans leur terroir grâce à ces bananeraies risquent de reprendre le chemin de l'exode rural voir celui de l'émigration clandestine, avance t-il.

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

21 - Février - 2024

Université Gaston Berger : Un autre étudiant, blessé pendant les manifestations, est décédé

Après la mort d'Alpha Yoro Tounkara, l'université Gaston Berger de Saint-Louis vient¨de perdre un autre étudiant. Il s'agit de Prosper Célestin Senghor qui...

21 - Février - 2024

Liaison maritime Dakar-Ziguinchor : la Cosama annonce la reprise de ses activités

La direction générale du Consortium sénégalais d’activités maritimes ( Cosama) a annoncé dans un communiqué la reprise de la liaison maritime...

21 - Février - 2024

Me Ngagne Demba Touré arrêté chez lui

Me Ngagne Demba Touré vient d’être arrêté. Il a été cueilli chez lui, selon le média Jotna. Après 8 mois d’exil au Mali, le...

21 - Février - 2024

uerie de Boffa-Bayotte : « Je mettrai fin à mes jours si cette injustice persiste « , René Capin Bassène

Incarcéré à la Mac de Ziguinchor, le journaliste René Capin Basséne se demande si la vérité éclatera un jour. «Jamais. Car, les...

20 - Février - 2024

UGB : Les étudiants maintiennent leur grève illimitée et réitèrent leurs doléances

Suite à la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara, la tension ne faiblit pas à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les étudiants ont suspendu...