OPINION : JE REMERCIE MA FAMILLE POUR SA COMPREHENSION ET LA RASSURE (PAR MODY NIANG)

16 - Février - 2021

« Mon retrait du débat politique : ma famille élargie et quelques amis, seuls à la base de la décision », tel est le titre de la contribution que j’ai fait publier à WalfQuotidien du 25 novembre 2020. J’y expliquais les seules raisons de ce retrait, du sacrifice que j’ai alors consenti pour ma famille. Sacrifice dur à supporter, surtout par les temps qui courent au Sénégal et qui continueront de courir jusqu’en février 2024. C’est fort de cette réalité que j’avais jugé utile de laisser entr’ouverte une petite fenêtre. Pour rappel, je propose aux lecteurs et aux lectrices, ce large extrait de la contribution du 25 novembre :
« Pour revenir aux choses vraiment plus sérieuses, notamment au souhait de ma famille élargie et de quelques amis de me voir quitter le débat politique, je les comprends parfaitement : ils ne me veulent que du bien. C’est pourquoi j’ai consenti le très lourd sacrifice d’accéder à leur demande, avec quand même un mince espoir : Je les connais tous, je sais qu’ils sont très raisonnables et savent faire la part des choses le moment venu. Ils ne me veulent que du bien, mais le bien, c’est aussi pour moi le militantisme, le droit d’avoir de temps en temps le regard fixé sur la manière dont mon pays est gouverné. Et il est très, très mal gouverné. Il le sera encore plus dans les trois prochaines années. Croyant avoir réussi l’engagement qu’il avait pris de réduire l’opposition à sa plus simple expression, le seul engagement qu’il a honoré depuis neuf ans, il se fixe désormais la réalisation de trois objectifs, de trois scénarii :
1) réussir à imposer un troisième mandat en comptant sur son décret, sur ses milliards et sur la passivité (supposée) des Sénégalais et des Sénégalaises ;
2) s’il n’y arrive pas, jouer la carte d’un homme ou d’une femme de son entourage qui ferait efficacement face au plus sérieux candidat de l’opposition ;
3) s’il n’en trouve pas, enfourcher le cheval Idrissa Seck et tenter de réunir ce qu’on appelle la famille ‘’libérale’’ et, éventuellement, ce qui restera du Parti socialiste et de l’Alliance des Forces de Progrès autour de sa candidature.
Pour arriver à l’une ou l’autre de ces fins, le président-politicien n’hésitera pas à brûler le pays car, ce qu’il craint comme la peste, c’est la reddition des comptes. Rien que les affaires Petro-Tim et Total pourraient lui valoir la haute trahison et la prison, lui et nombre des siens. L’excellent livre de Thierno Alassane Sall et le rapport de l’Inspection générale d’État qui s’est volatilisé et dont personne n’ose faire état à la Présidence de la République, y suffiraient largement.
Dans ce contexte, ma famille comprendra sûrement qu’il me sera difficile, très difficile de rester bouche bée, les yeux fermés et les oreilles bouchées sur tout ce qui se passera autour de nous d’ici à l’élection présidentielle de février 2024. Elle comprendra que le militantisme fait partie de ma vie, comme peut-être l’air que je respire. Ne me voulant que du bien, elle évitera sûrement de me cloîtrer dans une situation qui pourrait produire les effets contraires à l’objectif noble qu’elle visait. Á bon entendeur ! »
Elle a donc finalement compris et je peux reprendre le modeste combat, en remerciant ses différents membres et en les rassurant que je ménagerai mon âge et ma santé. Je ne le reprends pas pour satisfaire Massemba, ni pour nuire à Mademba. Je ne le reprends surtout pas pour changer mes compatriotes, tâche titanesque hors de portée de mille modestes Mody Niang . Je le reprends comme je m’y emploie depuis quarante (40) ans, pour donner mon point de vue citoyen sur la manière dont nous sommes gouvernés, pour cultiver modestement ma part du Jardin national. Que les autres, les nombreux autres n’en fassent pas autant et choisissent de se réfugier dans un lourd silence, ce n’est vraiment pas mon problème. En tout cas, je n’aurai pas perdu mon temps si demain, je ne suis pas des Sénégalaises et des Sénégalais qui se mettaient à genoux, quand des tyrans comme le président-politicien grandissaient tranquillement sous leurs yeux.
Dakar le 16 février 2021
Mody Niang

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

26 - Mars - 2024

Le président de la junte guinéenne Mamady Doumbouya félicite Diomaye Faye : «J’ai hâte de collaborer avec vous»

Les félicitations s’enchainent hors de nos frontières. Le président de la transition guinéenne a salué, hier, l’élection de son «cher...

26 - Mars - 2024

Le président Diomaye Faye va travailler sur la réconciliation nationale, refondation des institutions…

S’adressant au peuple sénégalais au lendemain de sa victoire, le nouveau Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a...

26 - Mars - 2024

Présidentielle, les grands perdants : Bougane, le prétentieux, Idy, la rançon de la tortuosité, Macky, la triste fin...

L’élection présidentielle de 2024 s’est tenue hier dans le calme et la sérénité. Si Pastef et Bassirou Diomaye Faye restent les grands vainqueurs, le...

25 - Mars - 2024

Les tendances du dimanche à minuit : Diomaye 57,4%, Amadou Bâ à 31,9%…(Thiakane, ingénieur statisticien de RFM)

Alphone Diombo Thiakane, l’ingénieur statisticien de la Rfm, a révélé les tendances de dimanche à minuit. Les données issues des bureaux de vote...

25 - Mars - 2024

Amadou Ba promet de donner son appréciation des résultats issus des urnes, lundi à 12 h

Le candidat de la coalition au pouvoir, Amadou Ba, a promis à ses partisans de se prononcer lundi au plus tard à midi sur les résultats sortis des urnes à...