PACIFICATION DES UNIVERSITES, LE MINISTRE «ADOUBE» LE SAES

21 - Décembre - 2021

Le ministre de l’enseignement supérieur a remercié le SAES pour son implication dans la sortie de crise à l’université de Bambey. Face à la presse, Cheikh Oumar Hanne a annoncé que grâce à cette médiation, deux UFR sur cinq ont donné un avis favorable pour l’organisation de deux sessions d’examens à l’université Alioune Diop de Bambey.

C’est la décrispation dans les universités du Sénégal, notamment celle de Bambey, après une semaine de confrontation avec les forces de l’ordre. Ce retour à la paix est le fruit d’une médiation du SAES dans une crise où le ministère n’avait pas les moyens, ni le droit d’intervenir, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

En effet, suite à la médiation entamée par le SAES, les assemblées des UFR qui avaient programmé de faire une session unique pour l’année universitaire 2021 ont promis de reconsidérer leur position sur cette décision. Et selon Cheikh Omar Hanne, deux UFR ont déjà décidé d’abroger cette décision qui émanait de leurs assemblées respectives, pour organiser deux sessions. Les autres Unités de formation et de recherches sont dans les discussions pour voir quelle suite donner à cette exigence des étudiants, principal motif de la grève. En attendant, Cheikh Oumar Hanne a remercié le SAES pour son initiative de médiation dans cette crise qui mettait en conflit deux composantes de la communauté universitaire (étudiants et professeurs) et dans laquelle, il était tenu par la loi. « Cette mesure vient d’être prise par les assemblées des UFR conformément aux textes qui confèrent aux universités leur autonomie ».

Ainsi, le ministre a expliqué les raisons de son mutisme sur le sujet. Selon le ministre Hanne, l’origine de la crise se trouvait sur des questions académiques auxquelles sont venus se greffer, l’affaire de la mort de l’étudiant de Bambey, dont les résultats de l’autopsie ont montré qu’elle n’était pas causée par l’intoxication, et les mouvements de soutiens de leurs camarades de Saint-Louis et Dakar. De l’avis de Cheikh Oumar Hanne, les questions pédagogiques sont du ressort des assemblées des universités qui jouissent elles-mêmes du privilège de l’autonomie des universités. « La gestion des crises relevait des instances académiques et la revendication portait sur l'annulation d'une décision prise par des instances qui ont des prérogatives que leur confère la loi. Et, les décisions prises par les assemblées ne peuvent pas faire l’objet de recours. A moins que le concerné ne reconnaisse pas la décision et introduise un recours gracieux pour une révision. Et dans le fonctionnement de ces instances, le ministère ne peut ni ne doit intervenir », a dit le ministre. C’est là que réside l’importance de la réaction des instruments de discussion, selon lui. «Le ministère ne pouvait intervenir et le SAES a pris sur lui d'entamer des démarches. Ce qui a amené des UFR à reconsidérer la position d'organiser une session unique. Déjà, deux UFR ont déjà donné leur accord pour l'organisation de deux sessions », a soutenu le ministre.

Cette dynamique de paix sera poursuivie et toutes les autorités des universités ont été instruites à cet effet. Le ministre a également souligné que pendant cette crise, les franchises universitaires ont été respectées, conformément à la loi. Mais il a tenu à rappeler qu’en cas de nécessité, les autorités universitaires pouvaient réquisitionner la force publique pour circonscrire le mal et faire revenir l’ordre. Enfin, le ministre s’est aussi prononcé sur le sujet de la future université Souleymane Niang de Matam pour dire qu’elle sera implantée sur un seul site, dans la région.

sudquotidien

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