Paix en Casamance : 3 bases du Mfdc acceptent de déposer les armes, sauf Salif Sadio
La majorité des factions du Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance (MFDC) sont prêtes à aller à la table des négociations. Selon les révélations de Robert Sagna, il n’y a que Salif Sadio, qui résiste pour le moment.
En marge d’une réunion du Groupe de Réflexion pour la paix en Casamance avec les organisations des jeunes, Robert Sagna a rassuré de l’avancée du processus de paix en Casamance. Car parmi les quatre (4) factions du Mfdc, trois (3) ont accepté de déposer les armes, déclare-t-il. « Sur la situation actuelle en Casamance, trois camps ont accepté d’aller à la table de négociations avec le Gouvernement du Sénégal. Je vous dit par ailleurs que nous avons des documents qui tracent des voies et moyens pour aller à la table de négociations. Ces trois camps ont accepté de déposer les armes à l’exception du chef rebelle Salif Sadio qui a accepté un dépôt des armes unilatéral ».
Dans cette logique, Robert Sagna rajoute que le GRPC a été convoqué en Guinée Biassao. Et qu’à l’occasion, ils vont engager des discussions pour que l’unité se fasse au sein du maquis.
A la jeunesse, M. Sagna leur a demandé de s’impliquer plus dans ce processus de paix car la majorité de ceux qui sont dans le maquis sont de jeunes. Donc, discuter avec eux, pourrait les faire revenir à la raison. « Dans ce processus de paix, les jeunes ont leur place et un rôle important à y jouer. 80% du peuple du maquis sont des jeunes. Ils sont vos homologues et ils sont tous nés dans le conflit. Je vous invite à un dialogue sur ce problème car il n’est jamais trop tard pour bien faire. Les combattants sont vos compatriotes, vos équivalents qui sont de l’autre côté et qui sacrifient leur vie et qui croient à quelque chose. Il y a d’autres voix pour régler nos problèmes et non par les armes ».
Le collectif des jeunes a répondu favorablement à ses conseils. Ils sont décidés à descendre sur le terrain pour prêcher la paix. « Nous allons, à partir de ce jour, porté en bandoulière la paix en Casamance. Nous sommes décidés à descendre dans le maquis pour discuter avec les combattants afin que cette paix que nous souhaitons tous, puisse s’installer définitivement dans notre région », a dit Talibé Diallo, le président du collectif.