Paludisme : le vaccin recommandé par l’OMS entre espoirs et incertitudes
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris de court le monde, mercredi 6 octobre, en annonçant un « moment historique » dans la lutte contre le paludisme. Alors que ce fléau a tué, en 2019, 409 000 personnes – dont 94 % en Afrique et 67 % d’enfants de moins de 5 ans –, c’est la première fois que l’OMS recommande « le déploiement à grande échelle » d’un vaccin contre le paludisme, le RTS, S (commercialisé par la firme GSK sous le nom de Mosquirix). Ce dernier avait obtenu en 2015 un avis positif de l’Agence européenne des médicaments.
L’organisation onusienne préconise désormais l’utilisation étendue de ce vaccin « chez les enfants d’Afrique subsaharienne et des autres régions du monde ayant une transmission modérée à élevée de Plasmodium falciparum », le parasite responsable de cette maladie transmise par les piqûres de moustique.
« Très attendu », ce vaccin représente, selon le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, « une avancée décisive pour la science, la santé infantile et le contrôle de la maladie ». Son utilisation en première ligne, parmi les autres outils de prévention du paludisme, « pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année », a ajouté le docteur Tedros.