PARIS ET SAINT-DENIS: GROSSE OPERATION D’EVACUATION DE CAMPS DE MIGRANTS
Quelque 1606 immigrés ont été évacués de deux campements à cheval sur le nord-est de Paris et la Seine-Saint-Denis, ce jeudi matin.
Sous une pluie battante, près de 600 policiers étaient déployés dès l'aube, pour prendre en charge des exilés qui vivent depuis des mois porte de la Chapelle, côté Paris, et le long de l'avenue Wilson, côté Saint-Denis, sous des bâches en plastique, tentes et baraques de fortune.
Dans son arrêté d’évacuation des campements de la Porte de La Chapelle et de l’avenue Wilson (Saint-Denis), la Préfecture de police décrit des conditions abominables. Outre l’insécurité liée à la promiscuité et à la proximité du périphérique et de l’autoroute, les sites sont « jonchés de déchets et d’immondices, parcourus de rats et dégagent une odeur pestilentielle et nauséabonde d’urines et d’excréments ». En outre, « plusieurs centaines de personnes [sont] porteuses de pathologies respiratoires, gastriques, dermatologiques, ostéo-articulaires, ainsi que de séquelles de blessures et de traumatismes ». « La situation psychique, sanitaire et sociale des personnes était d’une indignité sans nom », corrobore Guillaume Schers, de France Terre d’asile.
Selon des informations concordantes, une fois fois la « mise à l'abri » des étrangers, la police a prévu d'occuper le terrain pour éviter toute nouvelle installation. De même, des policiers patrouilleront pour empêcher tout retour de tentes sous la dalle de couverture de l'autoroute A1 porte de la Chapelle.
CSS