PENSIONS DE RETRAITE : L’ENORME GALERE DES IMMIGRES SENEGALAIS (PAR BIRAHIM CAMARA)

18 - Octobre - 2022

Ils sont nombreux dans les foyers ces retraités du droit français obligés de revenir tous les trois ans en France de peur de voir leurs pensions suspendues.
Octogénaires à mobilité très réduite, victimes d’AVC, après plus de quarante ans d'activités pénibles (manutention, plonge, manœuvre de TP, ouvrier dans les industries etc.…) passent les journées sur des bancs de fortune avec principale occupation la prière.
Parmi eux, on peut citer plusieurs présumés décédés dont les pensions, sur la base du simple soupçon, sont suspendues malgré la production du certificat de vie annuel.
Pour l'administration française la durée moyenne de vie au Sénégal ne dépasserait pas les soixante-douze ans ; par conséquent le certificat de vie délivré par les municipalités sénégalaises est suspect, douteux voire frauduleux.
Sans autre forme de procès, la pension, quasi automatiquement arrêtée, ne sera reprise ou régularisée qu'à la présence physique de l'allocataire obligé de fournir ses déclarations fiscales, ses quittances de loyers, sa carte de séjour et sa carte vitale en cour de validité.
Ils vivent dans des conditions très dures à attendre un hypothétique rendez-vous dématérialisé.
Voici un calvaire supplémentaire pour nos compatriotes illettrés et analphabètes étrangers à l'outil informatique.
Ceux qui sont français par naturalisation, par déclaration ou par possession d'état ne sont pas mieux lotis que les détenteurs de carte de séjour.
Les uns après les autres sont convoqués par la police ou la préfecture pour restituer le passeport et la carte d’identité nationale française à cause du manque de fiabilité des actes administratifs délivrés dans des conditions non usitées au Sénégal (Code sénégalais de la famille) .
L'absence d'indication sur l'acte de l'heure et de la minute de naissance suffit à contester la qualité de français.
La seule mention de l'option pour la polygamie sur l'acte de mariage est un motif de retrait pur et simple des papiers français acquis et transmis par filiation depuis des décennies.
La moindre erreur orthographique d'un nom ou d'un prénom devient une aubaine pour déchoir une famille de plusieurs générations de la nationalité française (Cissokho ou Cissoko, Kamara ou Camara, Diakité ou Diakhité, Coumba ou Koumba).
Ces Français d'origine sénégalaise nombreux à Dembancane, à Waoundé, à Hadoubéré, à Mouderi , à Diawara , à Golmy et à Balou, si rien n'est fait , deviendraient des sans-papiers à court terme ou simplement apatrides.
Les autorités consulaires et diplomatiques du Sénégal en France doivent remonter ces états au gouvernement qui recevra très probablement le ministre français de l'intérieur français.

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