Présidentielle : les Français originaires de l’Afrique appellent à voter Macron
A l’initiative de Fodé Sylla, ancien président de SOS Racisme, un grand meeting s’est tenu mardi 02 avril, à Paris. Objectif : appeler les Français d’origine africaine à voter en masse pour Emmanuel Macron, le candidat du mouvement En Marche !, dimanche 7 mai, lors du second tour de la présidentielle. Plusieurs personnalités ont répondu à l’invitation de l’organisateur : Nacer Kettane, PDG de Beur FM, Hervé Bourges, homme de médias, Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, Henri Lopes, écrivain, homme politique et diplomate congolais…
Même si les sondages donnent Emmanuel Macron, candidat du mouvement En Marche !, vainqueur du second tour de la présidentielle du 7 mai prochain, l’élection n’est pas pliée, prévient Fodé Sylla, ancien président de SOS Racisme, mardi 02 mai, à Paris, lors d’un meeting dont il est l’initiateur. C’est la raison pour laquelle il a appelé les Français d’origine africaine à aller voter en masse pour barrer la route de l’Elysée à Marine Le Pen.
« Nous les Franco-africains, devrons savoir que si Marine Le Pen est élue le sept mai, le huit au matin, nous serons ses premières cibles. Donc pour nous, cette alternative-là n’est même pas envisageable, a-t-il dit. En même temps, nous appelons à voter en faveur d’Emmanuel Macron pour deux raisons. La première est qu’il a quitté le gouvernement sur une question fondamentale pour nous : la question de la déchéance de la nationalité. La deuxième chose, c’est qu’en Algérie, il a parlé de la colonisation sans langue de bois. (…) En conséquence, il est extrêmement important que nous votions en faveur d’Emmanuel Macron », a ajouté l’ancien président de SOS Racisme.
« On ne peut pas voter blanc, c’est contradictoire avec notre peau. Nous devons voter Macron », Henri Lopes
Comme lui, plusieurs autres personnalités ont embouché la trompette de la mobilisation. Nacer Kettane, PDG de Beur FM ; Hervé Bourges, homme de médias ; Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin ; des élus de la diversité ; mais aussi Henri Lopes, écrivain, homme politique et diplomate congolais.
«Les régimes fascistes et nazis ne sont pas arrivés au pouvoir par un coup d’Etat, mais par des élections a d’abord rappelé Henri Lopes. Dans la situation qui est celle que nous vivons, a-t-il poursuivi, nous avons en face un candidat qui est la garantie de la démocratie, quelles que soient les idées qu’il défend, et une candidate dont nous ne sommes pas sûrs, pour le moins, qu’elle est garante de la démocratie. Admettons, je me fais l’avocat du diable, qu’elle s’est adoucie durant son parcours. Mais elle est entourée de toute une faune tapie dans l’ombre, qui n’attend que le moment venu pour arriver au devant de la scène. Avec elle, ce sont les enfants d’immigrés, que nous sommes, qui porteront la rouelle du 21ème siècle. Ce sont les Noirs et les Arabes qui payeront le prix. C’est pour cela qu’on ne peut que prendre parti. On ne peut pas voter blanc, c’est contradictoire avec notre peau. Nous devons voter Macron », a-t-il appelé.
Près de cinq cent personnes ont participé au meeting. Une forte mobilisation saluée par Idrissa Diaïté, un Sénégalais venu spécialement de Dakar pour soutenir son ami, Emmanuel Macron. « Cette forte mobilisation de la diaspora autour d’Emmanuel Macron pour son élection définitive le 7 mai prochain fait plaisir. Macron président, cela fera l’affaire de la diaspora, car le Front national est un danger pour elle, mais aussi pour l’Afrique », a-t-il dit.
Cheikh Sidou SYLLA