PROCES IAAF : LE PARQUET REQUIERT 4 ANS DE PRISON CONTRE LAMINE DIACK…, 5ANS CONTRE MASSATA…
Arnaud de Laguiche et François Xavier Dulin, procureurs près la 32ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris ont requis une peine de 4 ans d’emprisonnement assortie d’une interdiction d’exercer des activités liées au sport, et une amende de 500 mille euros à l’encontre de Lamine Diack, ancien président de l’IAAF, mercredi 17 juin, au terme de leur réquisitoire fleuve.
Quant à Papa Massata Diack, le Parquet a requis à son encontre une peine de 5 ans d’emprisonnement assortie d’un mandat d’arrêt international, une amende de 500 mille euros et une interdiction d’exercer toute activité liée au sport. Le Parquet a aussi requis 3 ans d’emprisonnement dont 18 mois assortis de sursis et une amende de 100 mille euros à l’encontre de Habib Cissé, ancien avocat de l’IAAF.
Pour Gabriel Dollé, ancien Monsieur antidopage de l’IAAF, les procureurs ont requis à son encontre une peine de 2 ans d’emprisonnement assortie d’un an de sursis. Ils ont aussi demandé qu’une amende au moins 160 mille euros lui soit infligée.
Valentin Balakhnitchev, vice-président et trésorier de l’IAAF à l’époque des faits, n’a pas répondu à la convocation de la justice à l’instar de Papa Massata Diack. Qu’à cela ne tienne, le Parquet a requis à son encontre une peine de 4 ans d’emprisonnement assortie d’un mandat d’arrêt. Melnikov, entraîneur russe à l’époque des faits, n’avait pas, lui aussi, répondu à la convocation de la justice. Il n’empêche, les procureurs ont requis à son encontre une peine de 2 ans d’emprisonnement assortie d’un mandat d’arrêt et une amende de 100 mille euros.
Auparavant, Arnaud de Laguiche et François Xavier Dulin ont tenté de reconstituer les pièces du puzzle qui, selon eux, a permis aux prévenus de s’enrichir sur le dos de la fédération internationale d’athlétisme. A les en croire, Lamine Diack , contrairement à ce qu’il avait soutenu lors de son audition, n’était pas préoccupé par la situation financière de la fédération. Son objectif, le seul, aux yeux du ministère public, était de créer les conditions pouvant favoriser l’enrichissement de son fils, Papa Massata Diack. Pour que les Diack parviennent à mettre en place leur « pacte de corruption », fallait enrôler Habib Cissé, Valentin, et le docteur Dollé, selon Arnaud de Laguiche. « Lamine Diack, Massata Diack, Habib CIssé et Valentin Balakhnitchev travaillaient ensemble et se mettaient d’accord sur les termes de la corruption », précisera plus tard François Xavier Dulin.
Et Arnaud de Laguiche d’enchaîner : « L’IAAF est le paradis des conflits d’intérêts ». « Papa Massata Diack a appauvri l’IAAF avec l’aide de son père. L’infraction est devenue industrielle.»
Ce matin, c’est au tour des avocats de la défense de plaider.
Cheikh Sidou SYLLA