PROCES LAMINE DIACK: LE CONTENU LATENT DE L’OFFENSIVE MÉDIATIQUE DE MASSATA DIACK

09 - Août - 2020

Qu’est-ce qui fait courir Papa Massata Diack? A un peu plus d’un mois du verdict du procès Lamine Diack à Paris, le fils dont certains Sénégalais accusent d’avoir abandonné son père en refusant d’aller répondre à la justice française , multiplie les sorties médiatiques comme pour se laver à grande eau en attendant le rendez-vous du 16 septembre prochain (date du verdict). Papa Massata Diack, sait plus que quiconque, que si Lamine Diack est condamné à une peine de prison, son image pourrait être ternie dans l’opinion, une mort sociale pour lui. Car dans nos représentations collectives , un fils digne ne se fait pas prier pour se sacrifier en faveur de son père surtout si celui-ci est dans des difficultés.
Invité sur Iradio, ce dimanche, il a donc écarté d’un revers de la main l’accusation selon laquelle il aurait abandonné son père en refusant d’aller répondre à la convocation de la justice française.
« La responsabilité pénale, elle est individuelle. Lamine Diack a été pénalement contraint par la France à répondre à une enquête en tant que président de l’IAAF. Dire que Massata devait être à sa place... Je n’étais pas président de l’Institution. Il m’a employé comme conseiller. Donc, dans l’accusation de la justice française, on dit que je suis complice de mon père. Vous pensez que si j’allais répondre à la justice française, ils allaient le laisser revenir au Sénégal ? Ce serait naïf de le croire, a argumenté Papa Massata Diack cité par emedia. Ce que j’ai fait pour mon père, moi, ce que j’ai apporté comme soutien, je ne pense pas que mon père aurait pu le faire à ma place. Ses avocats ont pu avoir des informations cruciales sur ma version des faits. On serait allé tous les deux en France, on nous aurait piégés. On lui aurait interdit de me parler. Avec quel moyen il allait se défendre ? Il n’avait assisté à aucune réunion de sponsors, à aucune réunion à Moscou. Si vous parlez de moralité et de déontologie, là, on parle d’une affaire judiciaire, ce sont des soupçons, des charges et des preuves. (...) Je pense que ma présence est une décision divine. Que je sois présent, ici, au moment où on attaque mon père sur des faits dont il n’est même pas supposé savoir parce qu’il était président d’une Institution, il y avait un échelon de cinq personnes entre mon père et moi », a-t-il ajouté.
Ces explications suffiront-elles à convaincre l’opinion si son père est condamné à une peine de prison ? L’avenir est le meilleur juge, dit-on.
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

27 - Novembre - 2024

Tribunal de Dakar : Retour de parquet pour Samuel Sarr

Déféré ce mardi matin par la Section de recherches (SR) de Colobane, Samuel Sarr a fait l’objet d’un retour de parquet, a appris Seneweb. L’ancien ministre...

27 - Novembre - 2024

Massacre de Thiaroye : Des députés français réclament une commission d’enquête

À cinq jours des commémorations des 80 ans du massacre de Thiaroye, au Sénégal, cinq députés français ont demandé ce mardi 26 novembre la...

27 - Novembre - 2024

Mouvement d'humeur des étudiants : L'Université de Ziguinchor s'enfonce dans la crise

Reprise des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ). Vendredi dernier, des affrontements ont...

26 - Novembre - 2024

Les Douanes de Koungheul saissent 235 kg de cocaïne d’une contrevaleur de plus de 18 milliards

Les agents de la Brigade mobile des Douanes de Koungheul ont saisi 210 plaquettes de cocaïne pure d’un poids total de 235 kilogrammes, soit une contrevaleur estimée à...

26 - Novembre - 2024

Sénégal: le ministère de la Santé annonce une campagne de vaccination contre la rougeole

Une campagne nationale de vaccination des enfants contre la rougeole et la rubéole va être organisée sur l’étendue du territoire pour 7 326 586 enfants selon la...