PROCES SONKO-ADJI SARR:LA SOCIETE CIVILE EN ALERTE

06 - Mai - 2023

Les coalitions des défenseurs des droits humains suivront attentivement le procès du leader du Pastef, Ousmane Sonko et Adji Sarr dont le 16 mai est fixé pour la date d’ouverture. « Nous suivrons ce procès avec toute l’attention que cela demande. Nous veillerons à ce que cela soit un procès équitable. Si c’est un procès équitable, nous n’aurons rien à dire, mais si nous constatons qu’il ne l’est pas, nous nous prononcerons », a dit son président Seydi Gassama qui est par ailleurs le président de la section sénégalaise d’Amnesty international.

S’exprimant lors d’une rencontre de renforcement des capacités des membres de la société civile ouverte hier, vendredi 5 mai, Seydi Gassama s’est dit aussi préoccupé par les nombreux retours de parquet constatés ces derniers temps. « Nous sommes préoccupés par les retours de parquet. Aucun texte ne le prévoit. Nous nous indignons de l’abus de cette pratique qui n’est pas prévue par la loi et qui est utilisée de façon abusive pour priver les personnes de leurs libertés. Nous interpellerons les autorités pour que les moyens de la justice soient renforcés pour que lorsqu’une personne est détenue, au bout de la période légale de détention qu’elle soit entendue et qu’elle soit placée sous mandat de dépôt ou libérée », a dit Seydi Gassama.

La détention de journalistes et l’interdiction de manifestations sont aussi dénoncées par le président de la coalition des défenseurs des droits humains. « Beaucoup de journalistes ont été interpellés dont un en détention. Nous estimons que la liberté de la presse et de manifestation sont cruciales dans un Etat de droit. Ce sont ces deux libertés qui permettent aux citoyens de s’exprimer. Si on les restreint, cela crée beaucoup de problèmes », juge-t-il.

Revenant à la formation des acteurs de la société civile, il a rappelé l’importance d’avoir une meilleure connaissance des législations. « Dans un domaine où les normes et les textes évoluent sans cesse et ceux-ci doivent être connus par les défenseurs des droits humains. La rencontre vise à permettre aux défenseurs des droits humains d’avoir une connaissance des instruments juridiques ». Seydi Gassama a aussi plaidé pour que les organisations des droits de l’homme s’accréditent auprès de l’Union africaine (Ua) et des Nations Unies pour qu’elles puissent faire des rapports et faire des observations pour ces structures.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

09 - Mars - 2025

FRANCE: Jean-Michel Aphatie annonce qu'il ne retournera pas à RTL après ses propos sur l'histoire coloniale en Algérie

Le journaliste Jean-Michel Aphatie a annoncé, dimanche 9 mars, qu'il ne reviendrait pas à RTL, estimant ne pas avoir fait de faute en tenant des propos à l'antenne fin...

09 - Mars - 2025

Hommage aux femmes de Casamance (par Amadou Sylla)

En ce 8 mars 2025, nous célébrons et honorons les femmes de Casamance. Leur force, leur résilience et leur courage nous inspirent profondément. Elles incarnent la...

09 - Mars - 2025

LE GOUVERNEMENT DOIT PROCEDER, SANS COMPLAISANCE, A UN AUDIT DES POLITIQUES MIGRATOIRES DE 1974 A 2024 (PAR BIRAHIM CAMARA)

Contraire du sioniste, la diaspora définissait la communauté juive éparpillée et dispersée à travers le monde. Quant au qualificatif émigré,...

07 - Mars - 2025

Amnesty International exige justice pour les victimes des manifestations au Sénégal

Les autorités sénégalaises doivent rendre justice, vérité et réparations aux milliers de victimes de la répression violente des manifestations...

07 - Mars - 2025

Cambriolage au Trésor public : Plusieurs cadres dont la directrice de l’informatique auditionnés

Rebondissement dans l’affaire du cambriolage qui a eu lieu à la Direction de l’information du Trésor public le 03 mars dernier. L’Observateur annonce ce vendredi le...