Quand des lézards, à cause de l'argent mal acquis, cherchent à devenir des dragons (par Wagane Faye)

14 - Juillet - 2020

Des Sénégalais frappés d'une cécité politique féroce ont choisi la chirurgie chaude pour piller la Nation. Certains ont commencé en 1968; d'autres, à leur tour, sont arrivés en 1981 et les derniers en 2000. Il est temps qu'une fin soit sifflée à cette cynique entreprise.
Le peuple, dans sa quasi totalité, condamne l'agitation de ces voyous qui estiment que piller, sans vergogne, les ressources publiques de la Nation est une profession.
Les populations du Sénégal ont totalement marre de cette pratique, dénoncent l'impunité devenue une immunité pour ces prédateurs. Et condamnent avec vigueur les agissements des responsables politiciens qui estiment que ce procédé est, au demeurant, la voie royale pour s'enrichir.
D'ailleurs des Sénégalaises et des Sénégalais restés patriotiques jusqu'au bout des ongles s'engagent à se battre pour que l'impunité soit éradiquée. De sorte que ces lézards qui veulent devenir des dragons ne parviennent point à réaliser leur triste et noir dessein.
Le Sénégal, entre 1957 et 1960 a connu la pratique des formations politiques dotées de leadership. Mais entre 1970 et 1980 des fusion-absorption s ont permis la naissance d'un élitisme militant, ni patriotique, ni nationaliste.
L'enrichissement sans cause, l'impunité, l'exaltation de la médiocrité, l'ethnicisme, le confessionnalisme et le régionalisme deviennent les seuls intrants érigés en déterminants pour accéder aux positions d'État qui permettent, assurément, de parvenir à l'accumulation financière. Par le biais de la concussion, de la corruption, du népotisme et leurs variantes.
En fait de 1970 à 2020 chaque régime a eu ses sombres lézards.
Les formations politiques qui ont eu le pouvoir en 1960, 1981, 2000, 2012 et 2019 ont eu le même système de gouvernance. Dans la mesure où la pertinence des régimes qui ont administré la Nation est restée la prédation des ressources publiques.
C'est étonnant qu'en 2020 se réveillent d'autres lézards qui veulent être des dragons toujours sur le dos de la Nation Sénégal et du peuple.
La majorité et le contre pouvoir sont tout comme factices. Car aucune formation politique, à elle toute seule, n'est ni légitime, ni représentative des électeurs. Dès lors que seul le groupe de coalition peut, difficilement, obtenir un triomphe en cas d'élections.
Depuis 1970 seules les formations politiques membres de coalitions réalisent des performances capables de remporter des élections par " forceps " au Sénégal. Le forceps signifie l'argent mal acquis offert à l'électorat.
Donc l'argent acquis sans cause est l'unique moyen pour accéder au pouvoir ou le garder.
Le Sénégal a inauguré la conquête du pouvoir par l'argent depuis 1962. Cet état de fait justifie, effectivement, l'influence de l'argent illicite dans la conquête du pouvoir. Et explique le diktat qu'il exerce sur la pratique de la mal gouvernance et sa persistance.

Wagane Faye
Professeur d'Anglais

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Janvier - 2025

Bonne nouvelle pour les populations de la Casamance : Le gouvernement envisage de reprendre la gestion des bateaux sur la liaison Dakar-Ziguinchor des mains de COSAMA longtemps réclamé

Depuis 2008, sous le régime de Me Abdoulaye Wade, la gestion du bateau Aline Sitoé Diatta a été confiée au Consortium sénégalais...

16 - Janvier - 2025

Affaire des 94 milliards : Le dossier relancé, la Dic saisie

Le parquet financier a saisi la Dic pour une enquête relative au litige entourant le Titre foncier 1451/R, connu sous l’appellation «affaire des 94 milliards». Ce dossier...

16 - Janvier - 2025

Loi d’Amnistie : Un rapport dénonce un « déni de justice »

La loi d’amnistie votée en mars 2024 sous le régime de l’ancien président de la République, Macky Sall n’est pas adaptée au droit...

16 - Janvier - 2025

Gestion douteuse : Deux figures clés du Trésor dans le viseur du Parquet financier

Depuis le départ de l’ancien président Macky Sall, les audits des corps de contrôle de l’État s’intensifient. Deux figures féminines du...

16 - Janvier - 2025

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : Bassirou Diomaye Faye inaugure l’année judiciaire 2025

Le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, Président du Conseil supérieur de la magistrature, va présider ce jeudi 16 janvier 2025 à la Cour...