Rapports de l’IGE : La société civile demande des sanctions
Une série de scandales consignés dans 4 rapports a été déposée, hier sur la table du président de la République par l’IGE. Des documents qui incriminent beaucoup de personnalités et d'institutions. Cependant, des membres de la société civile se sont prononcés sur cette affaire. Selon Elimane Kane, l’impunité est devenue une règle dans nos pays. Le président de Legs Africa exige par conséquent la réduction des comptes.
« Ces rapports, chaque année, se ressemblent, c'est les mêmes faits presque qui reviennent. Donc, c’est seulement d’une institution à une autre. Ce qui veut dire que chaque rapport est l'échantillon de la façon dont sont gouvernées nos institutions et (de la gestion) de nos derniers publics », précise Elimane Kane sur IRadio.
Entre la vérification et la punition, le fossé est encore énorme, Valdiodio Ndiaye, membre du collectif des organisations de la société civile s'en désole.
« Si nous voulons asseoir un Etat de droit, il est absolument nécessaire d'aller dans le sens d’enlever dans ce pays-là la culture de l'impunité et que le principe de la réduction des comptes soit totalement institué et que chaque responsable qui a en charge ces genres de questions-là soit appelé de manière objective à répondre de ses actes »
Des actes commis parfois il y a longtemps mais le temps est loin d'être une contraintes, précise Elimane Kane. Selon lui, la Justice peut toujours activer son levier pour éclairer les zones d’ombre.
« Soit il doit être sanctionné sur le plan administratif s'il est encore au poste, s'il n'y est pas encore, il y a toujours une possibilité, une action judiciaire au cas ou la faute qu'il aurait commise serait une faute assez grave. Donc il n'y a aucune importance qu'il soit aux affaires ou pas ».
Ce qui est important et même nécessaire, c'est de donner la parole aux personnalités épinglées, un principe majeur dans un Etat de droit, selon Valdiodio Ndiaye.
« Il faut toujours donner la possibilité aux personnalités qui ont été épinglées, il faut également, pour des questions de parallélisme de formes, mettre en évidence également leurs réponses ».