Refus de l’administration d’exécuter les décisions de justice: Un avocat de Ousmane Sonko interpelle le SG des Nations-Unies

19 - Décembre - 2023

Le tribunal d’instance de Dakar dans sa décision rendue le 14 décembre a ordonné la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales. Une ordonnance qui devait être exécutée dans l’immédiat au vu de l’article 47 du code électoral. Ce que l’administration refuse d’appliquer. D’ailleurs, le mandataire de l’opposant qui s’était rendu, hier-lundi, à la Direction général des élections est rentré bredouille.

Un refus qui a fait réagir, un des avocats de Ousmane Sonko, Me Saîd Larifou qui a saisi António Guterres, Secrétaire général de l’Organsation des Nations Unies (ONU) pour lui rappeler les promesses du Président Sall pour une indépendance de la Justice.

« Je rappelle que lors de la visite du Président Macky Sall, de juillet dernier pour rencontrer, à sa demande, le Secrétaire Général des Nations-Unies, Il avait, de surcroît, indiqué qu’il était respectueux des règles de droit en vigueur et de l’indépendance de la justice, tout en précisant à l’encontre du parti de l’opposition, le PASTEF, et de son Président , son principal opposant Ousmane SONKO que les décisions judiciaires devraient elles aussi être respectées », peut-on lire sur la note adressée à Guterres.

De l’avis de l’avocat du maire du Ziguinchor, le Sénégal assiste depuis des mois « à la soumission de l’autorité judiciaire au pouvoir exécutif au travers des différents jugements prononcés à l’encontre de Sonko, victime en outre de violences d’État et des persécutions militaires et administratives…Alors que le tribunal d’instance de Dakar ( Sénégal) statuant après cassation, estimant irrégulière la radiation de Sonko des listes électorales, a ordonné sa réinscription sur ces listes comme tout citoyen. »

Par la présente note, Me Larifou fait part de son « indignation » et de sa « préoccupation sur des conséquences préjudiciables et prévisibles « pour son client qui s’est déjà vu refuser « sans motif légal, donc abusivement, l’exécution par l’administration, agissant
sous l’autorité du Président Macky Sall ». La robe noire, en rappelle aussi, la non-exécution jugement rendu le 12 octobre dernier par le tribunal de Ziguinchor.

Avec cette saisine du SG des Nations Unies, Me Larifou espère cette fois que dans les actes, les autorités publiques qui s’opposent également à l’exécution de la décision de la CENA, agiraient dans le respect de la décision du juge de Dakar rendue le 14 décembre dernier par l’exécution réelle et sans délais de leurs obligations.

Il prévient à ce sujet que : « tous manquements seraient considérés comme un mépris à l’autorité judiciaire et surtout un déni de justice au regard des déclarations du chef de l’Etat du Sénégal, à la communauté internationale et aux engagements internationaux signés par l’Etat du Sénégal. Cette situation est source de frustration et pourrait provoquer du trouble à l’ordre public ».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

07 - Octobre - 2024

ELECTIONS LEGISLATIVES ENCO : ABDOU SONKO, TETE DE LISTE DE PASTEF

Il n’a jamais abdiqué, son engagement a fini par être récompensé. Abdou Sonko, comme c’est de lui qu’on parle, conduira la liste de Pastef aux...

05 - Octobre - 2024

LEGISLATIVES : POURQUOI SANOU DIONE SOUTIENT LA LISTE DE PASTEF

Il n’a pas encore annoncé son divorce d’avec Taxawu Sénégal, mais c’est comme si au vu de l’acte qu’il vient de poser. Sanou Dione,...

04 - Octobre - 2024

La Coalition Sam Sa Kaddu vole en éclats : La LD-Debout claque la porte

Clash dans la coalition Sam Sa Kaddu de Khalifa Sall, Dethié Fall… La Ld-Debout a décidé de se retirer. Cette décision est causée par l’idée...

04 - Octobre - 2024

LÉGISLATIVES ANTICIPÉES ET SÉJOURS DU PRÉSIDENT EN FRANCE : ÉVITER LES CHAUSSE-TRAPES POLITIQUES POUR RÉUSSIR LE « PROJET ». ( Par Mohamed GASSAMA )

C’est une lapalissade que de dire que le chemin qui conduit aux Législatives anticipées, du 17 novembre 2024, reste parsemé d’embûches, de traquenards et de...

04 - Octobre - 2024

POURQUOI IL FAUT REECRIRE CERTAINES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

La baisse des tensions sociales et politiques au Sénégal exige la modification et la réécriture de certaines dispositions constitutionnelles. Parmi celles-ci : A) la...