RENTRÉE SCOLAIRE : UNE REPRISE À PLUS DE 95%, MAIS DE ‘’NOUVEAUX DÉFIS À RELEVER’’ (COSYDEP)
Une semaine après le démarrage de l’année scolaire 2020-2021 pour plus de 4 millions d’apprenantes et d’apprenants, les efforts de tous les acteurs ont permis la reprise des enseignements à plus de 95%, matérialisant ainsi la campagne ‘’Ubbi Tey Jàng Tey’’, mais de nouveaux défis restent à relever en raison des effets de l’épidémie de Covid-19, selon une déclaration de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique.
L’organisation active dans le domaine de l’éducation rappelle toutefois ‘’l’impératif de garantir l’intégralité du quantum horaire en veillant rigoureusement aux trois moments clefs de l’année scolaire (démarrage, déroulement et dénouement) et attire l’attention sur la nécessité du respect des protocoles pédagogique et sanitaire.
Pour le droit à l’éducation pour tous, ajoute le texte transmis à l’APS, la Cosydep relève une ‘’entrave’’ pour près de 1 million 500 mille enfants et jeunes en âge d’aller à l’école laissés en rade.
‘’Comme à l’accoutumée, la rentrée scolaire s’est passée avec son relent d’angoisse pour certains et d’espoir pour d’autres’’, note ainsi la coalition qui regroupe des syndicats, des associations de parents d’élèves et des organisations de la société civile.
En effet, ajoute le texte, ‘’les élèves ont repris le chemin de l’école dans un contexte particulier de crise sanitaire due à l’épidémie de coronavirus qui pose de nouveaux défis’’.
Si les autorités publiques notamment celles de l’éducation ont mis en place un cadre de dialogue qui a apporté quelques réponses aux attentes des acteurs, il reste encore d’autres besoins pressants à satisfaire’’, ajoute-t-on.
‘’Désormais, il faut compter avec la pandémie qui a mis en exergue les failles du système éducatif principalement caractérisé par un environnement scolaire loin des normes, des effectifs pléthoriques, un personnel insuffisant, des moyens techniques et technologiques limités’’, ajoute le texte.
Pour la COSYDEP, le débat qui vaille devrait porter sur comment rendre le système éducatif plus inclusif, plus résilient et apte à prendre en charge les besoins des démunis.
Dans cette perspective, la Coalition recommande l’orientation du débat sur l’effectivité du droit à l’éducation pour tous par une meilleure prise en charge des demandes des marginalisés dont on n’entend peu la voix.
La coalition a évoqué également pour la continuité des enseignements, la disponibilité des budgets et moyens de fonctionnement des écoles publiques et la mise en œuvre efficace des accords avec les enseignants pour une année stable au grand bénéfice des apprenants, notamment ceux qui ont très peu de possibilités d’apprentissage.
La COSYDEP rappelle que l’Etat est attendu dans l’apport de solutions concrètes et complètes à cette situation. Autrement, note la déclaration, ‘’le nombre d’enfants non scolarisés deviendra plus important, les déperditions scolaires plus massives, la qualité une affaire exclusive des privilégiés, les inégalités plus marquées’’.
‘’L’Etat doit rester une sphère de réconciliation des intérêts particuliers et de sécurisation des intérêts collectifs, en sa qualité de garant des équilibres, de la justice sociale et de l’équité’’, ajoute t-on.