REPORT DES LOCALES ET PROROGATION DU MANDAT DES ELUS : LA SOCIETE CIVILE S’INDIGNE DE LA «PANNE» DU CALENDRIER ELECTORAL
Les organisations de la société civile déplorent la panne de l’horloge électoral au Sénégal. En conférence de presse, lundi 4 novembre, la RADDHO, le mouvement Y’en à marre, le Forum du justiciable, l’ONG 3D… se sont notamment insurgés contre le report sine die des élections locales, rapporte Le Témoin. Qui fait remarquer que la déclaration commune faite par les conférenciers est sans équivoque concernant le projet de loi issu du ‘consensus’ des parties prenantes du dialogue politique et portant report de ces élections prévues le 1er décembre 2019 et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux.
Pour eux, le report « risque de dérégler le calendrier électoral républicain, de violer le principe de la souveraineté nationale, de bafouer le droit de suffrage des électeurs, de porter atteinte au principe de la libre administration des collectivités territoriales, d’enfreindre le principe de la périodicité des consultations électorales, et de remettre en cause le principe de la sécurité juridique, notamment par l’absence de date fixe prévue pour le report de ces élections et le renvoie au pouvoir régle-mentaire pour intervenir dans un domaine réservé au pouvoir législatif », a averti Babacar Ba du Forum du justiciable dans sa lecture de la déclaration.
A l’en croire également, les motifs évoqués ne visent ni l’intérêt général, ni le respect des principes démocratiques encore moins le respect du droit fondamental de suffrage. Dès lors, poursuit M. Bâ, « il urge de fixer la tenue des élections dans un délai raisonnable qui n’entraîne pas une prorogation du mandat des élus territoriaux au-delà d’une année ».
Devant les journalistes, les organisations de la société civile ont aussi fait plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, de « la tenue des élections départementales et municipales au plus tard le dimanche 28 juin 20120. L’évaluation de l’élection présidentielle du 24 février 2019 et l’élaboration des TDRS de l’audit du fichier électoral par la commission du dialogue politique au plus tard fin novembre 2019 puis un audit complémentaire dans le courant décembre 2019- janvier 2020. La révision exceptionnelle, la publication des listes électorales et le contentieux entre la mi-janvier et la mi- février 2020 ainsi que la sécurisation et l’encadrement de la durée du mandat des élus territoriaux par la constitution », a ajouté Babacar Ba.
Moussa Camara