REVUE DE PRESSE : DIVERS SUJETS AU MENU DES QUOTIDIENS
Les quotidiens reçus mardi à l’APS abordent entre autres sujets les affrontements entre pêcheurs et forces de l’ordre dans un quartier de Mbour, la question de la délocalisation de la décharge de Mbeubeuss, la réforme annoncée du Cfa.
’’De vives échauffourées ont éclaté hier entre les pêcheurs du quartier Téfess situé dans la commune de Mbour, et les forces de l’ordre de la localité. C’était au cours d’une manifestation contre le projet de construction d’un quai de pêche dans ce quartier habité par des pêcheurs qui y exercent leur métier’’, rapporte le quotidien Enquête qui signale ‘’près de 25 blessés dont un touché par balle’’.
Les populations, selon le journal, ‘’décèlent derrière ce projet un subterfuge des autorités pour implanter dans la zone une fabrique de farine de poisson’’.
’’Echauffourées entre pêcheurs et policiers à Mbour, Téfess se révolte’’, selon le quotidien Kritik qui souligne que le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime s’est rendu sur place. Alioune Ndoye a dénoncé une campagne de désinformation faisant croire aux populations qu’il s’agit d’un projet d’installation d’une usine de farine de poisson.
L’As évoque la polémique autour de la délocalisation de la décharge de Mbeubeuss et titre : ‘’L’Etat désamorce une bombe sociale’’. ‘’Il y a un peu plus d’une semaine, des centaines de manifestants s’étaient rassemblés devant la décharge de Mbeubeuss pour réclamer la fermeture du site. L’implantation de ce dépotoir de 114 hectares n’en finit pas de causer des dommages aux populations locales, notamment sur le plan sanitaire’’, selon le journal.
Il signale qu’à la place d’une fermeture, ‘’l’Etat annonce un projet de réhabilitation qui s’étend sur 6 ans’’. La ‘’part belle’’ est réservée à la décharge de Mbeubeuss dans le cadre du projet de Promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED).
Concernant l’environnement toujours, Le Soleil aborde le recyclage des déchets électroniques et électroménagers. Selon le journal, ‘’les équipements électroniques et électroménagers contiennent de l’or, du cuivre, de l’aluminium, du plomb…des matières valorisables, des sources de gagne-pain pour beaucoup de récupérateurs au Sénégal’’.
Mais, signale, la publication, ‘’cet or…dur a aussi son envers. Les substances toxiques de ces déchets sont responsables de la perturbation du système nerveux, du cycle de reproduction, des cancers et d’un éventail de conséquences néfastes sur les écosystèmes terrestres et marins et sur la nappe’’.
Enquête s’intéresse à la situation du personnel du chiffre, ‘’ce corps très hermétique où l’on se fait un point d’honneur à sécuriser les communications gouvernementales extérieures et intérieures’’.
Le journal qui affiche à la Une ‘’Les chiffreurs du Palais en colère’’ écrit : ‘’L’un des corps les plus hermétiques, le personnel du chiffre travaille secrètement au Palais. 26 sortants de la promotion 2015 des chiffreurs maintenus à un statut d’élève. Quatre d’entre eux remerciés en 2018 pour avoir dénoncé cette situation. Les vieux chiffreurs ne veulent pas faire valoir leurs droits à la retraite ; on leur signe des contrats spéciaux’’.
La Tribune livre des statistiques anciennes sur la consommation de drogue dans les écoles et indique qu’au Sénégal, 5% des écoliers ont consommé de la drogue.
A propos de la consommation d’héroïne et de cocaïne, L’Observateur explique ‘’comment l’addiction aux drogues dures s’installe en banlieue dakaroise’’.
‘’Devenus préoccupants en banlieue, l’usage et l’abus des stupéfiants enregistrent une hausse sans précédent (…) Au centre d’information et de sensibilisation sur les drogues et à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, les consultations ou prises en charge de personnes dépendantes ont augmenté’’, selon L’Obs.
Libération revient sur l’annonce de la réforme du franc Cfa avec l’avènement prochaine de l’Eco et titre : ‘’Les dessous d’une réforme de façade’’. Selon le journal, ‘’la France, face à une pression populaire grandissante, lâche du lest, mais entend bien empêcher une vraie rupture avec la monnaie coloniale’’, écrit la publication qui fait allusion au maintien de la parité avec l’Euro et à la garantie de l’Eco par la France.
Sur le même sujet, L’Observateur note que ‘’les activistes africains brûlent l’Eco sur la place publique’’.