REVUE DE PRESSE : L’ACCUEIL RÉSERVÉ AUX LIONS EN EXERGUE
L’accueil triomphal que le peuple sénégalais a réservé aux Lions du football nouvellement couronnés champions d’Afrique, dans un élan collectif traduit dans une "ivresse nationale", résume le menu de mardi de la presse quotidienne.
"Ivresse nationale", constate le quotidien Enquête, dont la une donne tout de cet engouement populaire que le journal traduit dans un instantané représentant ces milliers de supporteurs sénégalais qui ont pris d’assaut les rues, lundi, pour célébrer l’équipe nationale de football.
"Une marée humaine a accompagné les Lions de l’aéroport de Yoff au palais de la République", où les joueurs, leurs familles et le staff technique sont attendus ce mardi, annonce Enquête.
Sud Quotidien parle d’une "procession de plus de 07 heures de temps de l’aéroport de Yoff au palais présidentiel. "Du jamais vu !", affirme Vox Populi. "C’est une fusion totale entre l’équipe et le peuple. La magie du pouvoir invisible du foot a opéré", écrit le même journal.
"Jusque tard dans la soirée, le peuple est sorti massivement hier (lundi) pour accueillir ses héros après leur sacre", rapporte le quotidien Libération. "L’apothéose !", s’exclame Le Soleil, qui décrit "une ambiance folle à l’accueil des Lions".
"Un bonheur intégral", selon ce journal. "La nation reconnaissante" (L’As), en témoigne cette "marée humaine ivre de bonheur (qui) honore ses héros" (Les Echos). "Tout un peuple en Lions", disait-on à la suite du journal Le Quotidien.
Il y avait bien sûr le président de la République Macky Sall, à l’accueil des Lions, mais aussi des responsables de l’opposition, le sacre de l’équipe nationale ayant permis de faire oublier pour quelques temps la férocité de l’adversité politique au Sénégal.
"Des Lions fédérateurs", donc, souligne "Bés Bi Le jour", au sujet de ces "retrouvailles inattendues" entre le président Sall et son opposition. Les Echos aussi note que la classe politique "tait ses divergences le temps" de rendre les honneurs aux Lions.
"Les Lions font mieux que le Dialogue national, en termes d’union des cœurs", puisque "même Ousmane Sonko, éternel homme du refus, a non seulement accepté, hier, l’invitation du chef de l’Etat", mais surtout le nouveau maire de Ziguinchor, à travers un post, a appelé Macky Sall, président de la République", écrit Source A.
Kritik’, à propos, titre : "Récupérations tous azimuts". "Toutes les obédiences politiques se sont confondues, les divergences les plus profondes ont été tues pour célébrer en symbiose la belle victoire des Lions", avance le journal.
Et de poursuivre : "Les querelles et recours aux oubliettes (....), c’est toute la classe politique en unisson qui a tenu à fêter l’évènement. Sans rancune, pour la première fois, les ennemis se sont embrassés et les ennemis politiques les plus irréductibles ont accepté d’aller à Canossa pour ne pas gâcher la fête".
C’est "ce Sénégal que nous aimons", pointe Tribune, là où Walfquotidien s’intéresse au sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, dont il détaille le bilan en Coupe d’Afrique des nations : 11 victoires, 5 nuls et seulement 2 défaites.
"Critiqué de toute part par les observateurs, Aliou Cissé a pris sa revanche sur ses nombreux détracteurs, indique le journal, parlant d’un "mal aimé" devenu "bien aimé".
Son départ avait été agité après l’échec du Sénégal devant l’Algérie en finale de la CAN 2019. Mais selon L’Observateur, sa réponse à ses proches avait été de dire : "C’aurait été une trahison de partir sans gagner la coupe".