REVUE DE PRESSE : L’ACQUISITION D’UN NOUVEL AVION PRÉSIDENTIEL, UN DES SUJETS LES PLUS EN EXERGUE

29 - Mai - 2021

Les précisions du ministre des Finances et du Budget relatives aux conditions d’acquisition d’un nouvel avion de commandement sont au menu de plusieurs journaux dont certains relaient en même temps l’opposition réaffirmée à l’homosexualité de segments de la société sénégalaise comme l’Eglise.

Selon l’As quotidien, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget, "crève l’abcès" de la polémique née de l’annonce de l’acquisition par d’un nouvel avion présidentiel.

"Jusque-là, relève ce journal, le gouvernement avait refusé de dévoiler le prix exact du nouvel avion présidentiel, arguant par la voix de son porte-parole des raisons sécuritaires".

Mais compte tenu du "tollé grandissant autour de cette affaire", le ministre des Finances et du Budget, a réagi lors d’une séance plénière à l’Assemblée nationale, au cours de laquelle il a précisé que le nouvel appareil, un Airbus A329 néo, "a coûté exactement 57.447.235.356 francs CFA", écrit L’As.

Sud Quotidien, à l’image de plusieurs autres quotidiens, revient sur les éléments de ce dossier communiqués par le ministre des Finances lors de cette plénière de l’Assemblée nationale, consacrée au vote de projets de loi visant à élargir l’octroi de la pension d’indemnité aux militaires invalides.

Walfadjri précise le contexte du propos du ministre des Finances et du Budget, marqué par un appel de l’Etat à rationaliser les dépenses publiques "sur les véhicules de fonction et sur certaines dépenses de prestige du gouvernement".

Tribune note que le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a précisé que les montants engagés pour l’achat du nouvel appareil ont été budgétisés dans les lois de finances initiales de 2019, 2020 et 2021.

Il a également confirmé "l’information selon laquelle la somme a été décaissée en plusieurs échéances dont la dernière, d’une valeur de 4,4 milliards de francs CFA, sera réglée à la livraison, en juillet prochain", écrit Tribune.

"Ce n’est pas l’avion de Macky Sall mais l’avion de commandement présidentiel qui fait partie de la flotte des Forces armées sénégalaises", a commenté Abdoulaye Daouda Diallo dans des propos rapportés par le quotidien Libération, faisant remarquer que "les contrats relatifs aux achats de l’armée ne peuvent pas être publiés".

Un autre sujet qui secoue l’opinion concerne l’homosexualité, avec la dernière sortie de l’Eglise sénégalaise réitérant sa position contre cette pratique.

L’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, "dit niet aux homos", affiche à ce sujet le Soleil à sa une, lequel se fait l’écho d’une rencontre avec la presse de la Conférence épiscopale des évêques du Sénégal.

"La position de l’Eglise sur l’homosexualité se base sur la Révélation, nous n’entendons pas nous faire dicter par qui que ce soit une autre orientation", a fait valoir le plus haut dignitaire catholique sénégalais cité par Le Soleil.

Sud quotidien reprend la même information. "L’Eglise réitère son veto", affirche-t-il. "L’Eglise reste ferme", selon Tribune, Walfadjri relevant que les dignitaires catholiques "se réfèrent à la Bible" sur ce sujet.

Si les évêques "affirment qu’ils ne sont pas des justiciers pour dire si on doit criminaliser l’homosexualité ou non", ils se sont par contre "référés aux écritures bibliques pour donner leur position sur la question de l’homosexualité".

Au même moment, des quotidiens rapportent que l’homosexualité était au menu d’un sujet d’un examen à Rufisque, ville située à la sortie de Dakar. "Une épreuve pas gay", ironise à propos le journal Le Quotidien.

"La diffusion de l’épreuve d’anglais du Bac blanc proposée jeudi aux élèves de Terminale L des 12 lycées du département de Rufisque, a suscité un concert d’indignation", constate le journal.

"L’épreuve en question, tournant autour d’une lettre adressée à sa mère par un homme pour lui annoncer qu’il était homosexuel, a été fortement désapprouvée par les Rufisquois qui y voient une manière de promouvoir l’homosexualité au Sénégal", ajoute Le Quotidien.

Il signale que le tollé suscité "a conduit l’inspecteur d’académie à retirer les copies et à annoncer une épreuve de remplacement".

"Des demandes d’explication avec ordre de répondre sous 48 h (ont été) servies aux mis en cause", renchérit L’Observateur.

Plusieurs organisations musulmanes et associations avaient organisé la semaine dernière des manifestations à travers tout le Sénégal, pour manifester leur opposition à l’homosexualité et demander que cette pratique soit criminalisée.

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