REVUE DE PRESSE: L’AUDITION ANNONCÉE DE OUSMANE SONKO EN EXERGUE

02 - Novembre - 2022

L’audition annoncée de l’opposant Ousmane Sonko, qui devrait être entendu jeudi dans l’affaire de viol présumé le visant, est un des sujets les plus en vue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.

"Ousmane Sonko est convoqué demain [jeudi] devant le juge d’instruction pour être entendu sur le fond du dossier l’opposant à la masseuse Adji Sarr qui l’accuse de viol", écrit Le Témoin quotidien.

Cette information est largement reprise par les quotidiens, qui pointent en particulier l’important dispositif sécuritaire mis en place en prévision de cette audition.

Des manifestations de grande ampleur s’étant soldées par la mort de 13 personnes avaient éclaté au Sénégal, en mars 2021, en lien avec cette affaire qui a contribué à polluer depuis cette date la vie politique sénégalaise.

Alors qu’il se rendait au tribunal pour répondre des accusations de viol avec menaces formulées contre lui, des heurts avaient éclaté à Dakar entre les forces de l’ordre et les sympathisants de l’opposant. Les émeutes ont aussi touché d’autres villes comme Ziguinchor, la capitale du sud du pays dont il va par la suite devenir le maire.

En perspective de son nouveau rendez-vous avec la justice, des gendarmes et policiers sont "en alerte maximale pour prévenir tout débordement", rapporte Les Echos. "Un important dispositif sécuritaire [a été] déployé devant des enseignes et dans des points névralgiques de la capitale" sénégalaise, ajoute ce journal.

"Après la police et la gendarmerie, les sapeurs-pompiers à leur tour mobilisés", indique Tribune. "Dakar quadrillée par la police et la gendarmerie", note également Libération via sa manchette.

Et le journal de signaler que des véhicules de police sont visibles au niveau des ronds-points, face à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, devant les magasins Auchan, dont plusieurs avaient été vandalisés lors des émeutes de mars 2021, ainsi que devant certaines sociétés.

"L’Etat ne badine pas", souligne Vox Populi, quotidien selon lequel après la police, la gendarmerie est "en ordre de bataille", là où les sapeurs-pompiers "prennent des dispositions particulières spéciales".

"Que craint-on autant de l’audition d’Ousmane Sonko, prévue demain ?", se demande Bès Bi Le Jour, Source A précisant que l’opposant, "convoqué exactement à 12 heures", sera assisté de 12 "avocats aguerris" lors de son audition.

L’Observateur interroge un spécialiste sur "les issues de droit" pouvant découler du face-face entre Ousmane Sonko et le doyen des juges. Et selon ce dernier, le mandat de dépôt "ne serait pas envisageable [pour le maire de Ziguinchor]".

Toujours est-il que la coalition Yewwi Askan Wi, dont Ousmane Sonko est l’un des leaders les plus en vue, va rencontrer la presse, pour "annoncer la stratégie à mettre en œuvre [pour le soutenir]", rapporte Walfquotidien.

"La conférence des leaders de Yewwi va indiquer à l’opinion quelle position elle va prendre face à la convocation par la justice de Sonko demain. L’intérêt de Sonko et du pays serait que tout se passe au calme", écrit le journal Le Quotidien.

Sur cette affaire Sonko comme sur la question de savoir si le président sortant doit ou non solliciter un troisième mandat, Alioune Tine, un responsable de la société civile, se présente en sapeur, selon Bès Bi Le jour.

"La tension est constante. L’audition de Ousmane Sonko, ce jeudi, sauf changement, se fera sous haute [surveillance policière] pour éviter du grabuge. Sans compter qu’il y a "une tension ambiante créée par ce spectre d’un 3e mandat du président Sall", avance ce journal.

Il ajoute : "Alioune Tine, comme avec le président Wade, revient sur la scène, avec la plateforme +Jamm gën 3e mandat+ dont il est membre, même s’il dit ne plus en avoir l’énergie. Mais au-delà, le président de AfrikaJom Center analyse et alerte sur les vulnérabilités de nos démocraties, les contextes de la sous-région, l’insécurité, le pétrole, le gaz...".

Sur un tout autre sujet, Enquête évoque la corruption dans la délivrance de titres de transport à Dakar et parle à ce sujet d’"un fléau endémique", pendant que Le Soleil annonce que les chrétiens de Dakar sont "en quête d’un 3e cimetière".

 

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