REVUE DE PRESSE : LA MARCHE CONTRE LE PARRAINAGE AU MENU DES JOURNAUX

24 - Mars - 2022

La marche des opposants au "système" du parrainage au Sénégal est l’un des sujets les plus en vue dans l’édition de jeudi de la presse quotidienne.

Plusieurs journaux parvenus à l’APS se sont fait l’écho de cette marche à l’issue de laquelle des personnalités de l’opposition et de la société civile avaient été arrêtées avant d’être libérées tard dans la soirée de mercredi.

"Un désaccord sur l’itinéraire a conduit à l’avortement de la grande marche contre le parrainage initiée par" des organisations telles que Y’ en a marre, FRAPP (Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine) et Africa First, explique Sud Quotidien.

Les protestataires avaient retenu un itinéraire devant les mener de la place de la Nation au siège du ministère de l’Intérieur. Ils "ont buté sur la décision du préfet qui leur a imposé de se limiter au rond-point de la RTS", la Radiotélévision sénégalaise, indique Sud Quotidien.

Le journal rapporte que qu’à l’heure du rendez-vous, "certains parmi eux, récusant l’arrêté du préfet, ont fait irruption au ministère de l’Intérieur où beaucoup ont été arrêtés".

"La police dicte sa loi aux manifestants", affiche à ce sujet le quotidien L’As, selon lequel les forces de l’ordre ont arrêté "plusieurs manifestants qui comptaient coûte que coûte marcher devant le ministère de l’Intérieur (...)".

"Guy Marius Sagna, Dame Mbodj, Abdou Karim Guèye et plus de 15 autres activistes qui se sont transportés sur la Place Washington pour déposer un mémorandum contre le parrainage, n’ont pas franchi le portail d’Antoine Diome", le ministre de l’Intérieur, rapporte Source A. "Ça s’appelle flop", titre ce quotidien, au sujet de l’organisation de cette marche.

Enquête constate que "le parrainage cristallise les tensions" et fait du Sénégal une démocratie "sous tension", où différentes "controverses viennent polluer le débat démocratique, à la veille de chaque élection".

Le Témoin quotidien parle d’un "dialogue de sourds", Vox Populi donnant la parole à un responsable de l’opposition du parti PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), qui laisse entendre que le parrainage est "une fausse solution à un vrai problème", que constitue la "floraison" des partis au Sénégal.

L’Observateur pointe un "jeu de dupes de l’opposition", dont plusieurs partis (Pastef, PDS, Bokk Gis-Gis, Gueum Sa Bopp) "ont retiré leurs fiches, malgré leur appel à la suppression du parrainage".

En tous les cas, Cheikh Alioune Ndao de la République des valeurs (RV), cité par Vox Populi, promet "d’autres plans d’action" après la marche de mercredi. "On va mener ce combat-là jusqu’au bout, quel que soit le prix qu’on va payer", dit-il.

Ses propos, qui semblent pleins de détermination, font écho à ceux de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar, dont les déclarations font la Une de Tribune. "On n’acceptera pas qu’un autre homme politique aille en prison pour des raisons politiques". Sous-entendu un opposant autre que lui qui a écopé d’une peine de prison de 5 ans en 2018, pour "escroquerie sur deniers publics".

Cette condamnation, faisant suite à son placement en détention depuis mars 2017, visait à l’empêcher de concourir à la présidentielle, selon les contempteurs du pouvoir.

Le Soleil, comme Walfquotidien, reviennent sur l’annonce portant sur la création d’une Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) dont les compétences seront "plus larges que celles de l’ARMP", l’Autorité de régulation des marchés publiques, précise le premier journal cité.

Walfquotidien voit l’ARMP se muer "en super gendarme". "Certainement un pas de plus dans la transparence dans l’attribution des marchés publics", estime le même journal, selon lequel les compétences de la nouvelle entité "intègrent les marchés publics, les délégations de service public et les contrats de partenariat".

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