REVUE DE PRESSE : LE COVID ET L’OPÉRATION DE SÉCURISATION DE L’ARMÉE EN CASAMANCE PARMI LES SUJETS EN EXERGUE
Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS demeurent très attentifs à la situation du coronavirus, à son évolution et à certaines de ses implications mais d’autres sujets tentent dans le même temps de se faire de la place dans leurs colonnes.
Walfadjri rapporte que ’’la panique et la méfiance’’ se sont installées à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar où de nouveaux cas de Covid-19 ont été récemment détectés à l’Ecole supérieure polytechnique (ESP).
’’Chez les étudiants, la psychose règne en maître’’, beaucoup d’entre eux craignant de choper le virus sans le savoir compte tenu de la circulation des contacts des cas testés positifs, écrit le journal.
Ce n’est donc pas si étonnant "si les autorités" se barricadent face à la flambée des contaminations et des morts, du président de la République aux principaux guides religieux, note L’Observateur.
’’Moins de collaborateurs, moins de contacts, la suspension des visites et autres audiences et le bouleversement de leur emploi du temps (...)’’, c’est ainsi que fonctionnement désormais ces autorités dont Macky Sall, le Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, celui des tidjanes Serigne Babacar Sy mais également l’archevêque de Dakar Mgr Benjamin Ndiaye, si l’on en croit L’Observateur.
Enquête revient sur la question de l’accès aux vaccins en faisant observer que certains pays, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne par exemple, ’’se taillent la part du lion pour les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca (...)’’.
’’De minces espoirs existent pour l’Afrique, grâce au mécanisme Covax et aux alternatives russes et chinoises’’, relève Enquête dont la manchette, ’’La loi des plus forts", n’en souligne pas moins le manque d’équité entre les pays dans ce domaine.
’’Seconde vague d’équations’’, affiche pour sa part Source A, au moment de parler de sujets connexes à la pandémie, parmi lesquels les primes de motivation pour le personnel soignant et les gendarmes et policiers déployés pour faire respecter le couvre-feu.
Le journal se demande si ces agents publics vont bénéficier de primes de motivation comme lors de la première vague de la maladie. Les forces de l’ordre avaient ‘’reçu, en guise de rétribution, 2000 F CFA par nuit, là où les blouses blanches ‘’ont été gâtées’’ avec des primes comprises ‘’entre 50.000 et 150.000 FCFA’’, affirme cette publication.
Lii quotidien parle du ‘’désarroi total’’ des acteurs des transports publics avec les restrictions imposées par les autorités dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, les acteurs faisant part de ‘’pertes considérables’’ en 2020, en raison notamment de la réduction des places.
Les restrictions de la première vague, notamment l’interdiction des places debout, ‘’ont été difficiles à gérer pour les transporteurs’’, qui demandent ‘’une certaine adaptation’’, ajoute Lii quotidien.
Sud Quotidien coupe un peu avec le Covid-19 pour évoquer la ‘’vaste opération de sécurisation’’ entreprise par l’armée sénégalaise en Casamance où les militaires assaillent ‘’les derniers bastions rebelles’’. Les zones de Boffa, Bilass, Sikoune et Mbissine sont ‘‘au centre du feu’’, selon le journal.
‘’Un impressionnant dispositif de militaires et de matériel a été déployé pour nettoyer la zone des bandes armées, sécuriser la zone en question et rassurer les populations sous l’emprise des agissements de ces bandes armées qui ont fini d’y installer une situation de psychose et de désolation’’, écrit Sud Quotidien.
Deux journaux reviennent sur le dernier finacement reçu par le Sénégal de l’Union européenne dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière, une affaire au centre de l’actualité depuis l’emprisonnement de Boubacar Sèye de l’ONG "Horizons sans frontières’’.
Après une sortie de l’Union européenne affirmant qu’elle a investi 180 milliards dans 18 projets au Sénégal, pour le compte de la lutte contre l’émigration irrégulière, Boubacar Sèye s’est interrogé sur l’utilisation faite de ce finacement.
Ses déclarations lui ont valu d’être placé sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles, mais à la suite du président de l’ONG ’’Horizons sans frontières’’, c’est autour du président de la République de réclamer "un mémorandum sur la question", rapporte le journal Le Quotidien.
Selon l’AS, citant le communiqué du Conseil des ministres, le président Sall demande un mémorandum du gouvernement ’’sur la politique et les projets mis en oeuvre, ainsi que les ressources mobilisées’’ dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière et de la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes.