REVUE DE PRESSE LE DÉBAT SUR LA DETTE RELÈGUE LES SUJETS DOMESTIQUES AU SECOND PLAN

03 - Décembre - 2019

La livraison de mardi de la presse quotidienne traite de plusieurs sujets dont la question de la dette, en lien avec une conférence internationale organisée la veille sur ce thème, à Dakar.

"La dette de la discorde", titre ainsi le quotidien Enquête, qui considère que cette problématique oppose surtout le Fonds monétaire international (FMI) aux pays africains.

Aussi, pendant que les chefs d’Etat africains "réaffirment le caractère indispensable de la dette", la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva souligne, dans des déclarations citées par le même journal : "Les possibilités d’emprunts sont devenues plus limitées dans cette région".

Les Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), réunis pour ce Forum portant sur "Développement durable et dette soutenable : le juste équilibre", "ont exprimé leur ras-le-bol" au sujet du "coût surévalué de la dette des pays en développement", rapporte Enquête.

Le journal cite notamment le président sénégalais : "Quelles que soient les difficultés, déclare Macky Sall, les Africains paient toujours leurs dettes". Il enfonce le clou à la Une de L’As : "L’endettement n’a jamais été en soi un problème", assène-t-il.

"Macky et ses pairs veulent déconstruire les préjugés", note le joural Le Quotidien. Walfquotidien, limite ironique, affiche : "Macky et Ouattara font la grosse dette". Une manière comme une autre de dire que le président sénégalais et son homologue ivoirien "défendent la soutenabilité de la dette".

"Que ceux qui crient sur tous les toits du monde que le niveau d’endettement des pays d’Afrique subsaharienne est alarmant se le tiennent pour dit : il n’en est rien selon les présidents Macky Sall et Alassane Ouattara. Ces derniers assurent que la dette de leur pays est soutenable", écrit Walfquotidien.

Selon Le Soleil, à l’occasion de cette conférence internationale sur développement durable et endettement, plusieurs chefs d’Etat africains ont réclamé "une révision des critères de convergence dans l’UEMOA. Un corset qui limite les capacités de financement des pays africains confrontés à plusieurs défis (...)".

Les questions domestiques ne sont pas non plus en reste, avec notamment L’Observateur par exemple, qui revient sur la hausse du coût de l’électricité, évoquant des "factures de la colère" et des ménages qui "ont vu leurs factures passer du simple au quadruple".

"Ça cafouille au sommet" de l’Etat, au sujet du saccage du tribunal de Louga (nord), estime Walfquotidien. "Cet incident prend une autre tournure, mettant en scène les contradictions des autorités politique", le garde des Sceaux, Me Malick Sall, et son collègue de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, n’émettant "pas sur la même longueur d’ondes (...)".

"Quand le ministre de la Justice affirme qu’il y a eu saccage du tribunal de Louga et que les auteurs seront sanctionnés, son collègue de l’Intérieur qui était avant-hier à l’Assemblée nationale, affirme le contraire", écrit Walfquotidien.

Le Témoin quotidien revient également sur le saccage du tribunal de Louga mais aussi sur l’affaire Guy Marius Sagna, du nom de l’activiste sénégalais leader de "France dégage", arrêté vendredi dernier avec plusieurs autres de ses camarades lors d’une manifestation devant les grilles du palais de la République.

Dans cette affaire relative à Guy Marius Sagna, Kritik’ laisse entendre qu’on se dirige vers l’ouverture d’une information judiciaire, les mis en cause devant être fixés sur leur sort ce mardi, selon le journal.

Le Quotidien affirme que l’Etat "ferme le robinet", faisant référence aux revendications des travailleurs de la Soiciété des eaux (SDE) qui demandent une augmentation des parts des travailleurs dans le cadre du nouveau contrat d’affermage accordé à Suez. Le gouvernement "ne peut pas dépasser 10%", précise Sergine Mbaye Thiam à la Une du journal.

Sud Quotidien présente la région de Tambacounda "au cœur de la drogue" dont le trafic se nourrit dans cette zone de la porosité des frontières, des pistes impraticables et du grand usage des mototaxis.

"Dans cette région frontalière avec le Mali et la Gambie, le trafic de drogue est devenu intense avec le phénomène des motos-taxis Jakarta. Plusieurs trafiquants se servent de ces moyens de transport pour réussir à emprunter des pistes inaccessibles pour des véhicules", écrit Sud Quotidien.

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