REVUE DE PRESSE : LE SORT DE GUY MARIUS SAGNA ET CIE AU MENU AVEC D’AUTRES SUJETS

06 - Décembre - 2019

Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent en priorité du sort de Guy Marius Sagna et de ses camarades, placés sous mandat de dépôt suite à une manifestation de protestation ayant conduit ces activistes jusque devant les grilles du palais de la République.

M. Sagna et ses camarades, en prison après cette manifestation contre la hausse du prix de l’électricité, ont entamé une grève de la faim relayée par plusieurs journaux.

Le journal Le Quotidien par exemple que l’enseignant-chercheur Babacar Diop de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, a été admis à l’infirmerie. "Après une nuit en prison, Babacar Diop est +interné à l’infirmerie de la prison de Rebeuss+, selon son avocat" cité par le journal.

"Me Khoureychi Bâ annonce une saisine de la Chambre d’accusation dès aujourd’hui pour la fin des mandats de dépôt contre Guy Marius Sagna et Cie", rapporte Le Quotidien.

De même, l’UCAD "monte au front", avec 22 professeurs qui ont signé "une pétition pour exiger la libération" de M. Diop, leader des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), fait savoir le quotidien L’As, selon lequel l’arrestation de l’universitaire "ne passe pas" à l’UCAD, "où ses collègues professeurs réclament sa libération".

Enquête estime que dans cette affaire, l’Etat "marche sur des œufs". "Il est en train de mobiliser contre lui toutes les forces disparates politiques et citoyennes qui étaient en léthargie, depuis des mois. Celles-ci promettent d’en découdre".

L’Observateur en profite pour lever un coin du voile sur "Guy Marius Sagna et les 7 visages de la révolte", en allusion aux camarades placés sous mandat de dépôt mercredi dernier.

Le journal revient ainsi pour ses lecteurs sur "l’histoire des visages de la révolte contre la hausse du coût de l’électricité". "Ils sont étudiants, professeur, rappeur", et ont été interpellés en même temps que Guy Marius Sagna, leader de "France Dégage".

Walfquotidien s’inscrit dans une perspective générale. "Les germes de l’implosion", affiche le journal. "Moins de dix ans après son entame, écrit-il, le second mandat de Macky Sall vire au cauchemar", avec notamment des problèmes de gouvernance, une affaire de faux-billets, "des accusations de détournement à l’Assemblée nationale, des scènes de pugilat entre barons de l’APR", le parti au pouvoir.

"S’y ajoutent des querelles intestines ainsi que la réalité économique qui, ayant rattrapé le pouvoir, l’oblige à appliquer la vérité des prix dans le carburant et sur le prix de l’électricité", ajoute Walfquotidien.

Tribune parle justement des "sorties musclées" du député Moustapha Cissé Lô, premier vice-président de l’Assemblée nationale, qui ne réserve point ses critiques à l’encontre du camp du pouvoir dont il fait partie.

"Macky s’énerve contre Cissé Lô, affiche le journal, qui prête au président de la République une confidence au sujet du député. ’’Il m’indispose", aurait confié Macky Sall à des proches.

Moustapha Cissé Lô "risque de faire les frais d’une décision de limogeage dans l’air de l’Alliance pour la République, le parti présidentiel", son attitude étant jugée "en déphasage total avec les exigences républicaines qui imposent la retenue (...)".

"L’APR, toujours en zone de turbulence !", affiche de son côté Sud Quotidien, selon lequel les "remous" au sein du parti présidentiel ne semblent "pas (être) le fruit du hasard", compte tenu de sa "non structuration", du "sentiment de frustration" de certains de ses leaders et des "manœuvres en perspective de la succession du président Macky Sall".

Le Soleil de son côté traite de la politique, mais sous un angle global. "La faune des irréguliers", affiche le journal, en allusion à la floraison de partis politiques dont l’écrasante majorité n’est pas en conformité avec la loi, selon le journal.

"Seule une vingtaine sur trois cent vingt-cinq (325) partis politiques ont une existence conforme à la loi", précise le Soleil.

Waa Grand place s’intéresse au naufrage d’une pirogue de migrants en Mauritanie. "Des fils de Bassoul de Yékini parmi les 58 morts", indique le journal. "13 Sénégalais périssent au large de la Mauritanie", souligne Le Témoin quotidien.

L’Observateur également parle de "13 Sénégalais morts en mer", ajoutant que 8 rescapés sont pris en charge par les autorités mauritaniennes. "Les Iles du Saloum sous le choc", renchérit Libération.

"Plusieurs victimes, qui ont payé entre 200 et 500.000 francs CFA, sont originaires des localités de Thilane et de Bassar", signale ce journal. "Certaines des victimes sénégalaises sont originaires de Karang, d’autres vivaient en territoire gambien", note Enquête.

Le bateau naufragé "était parti de la Gambie le 27 novembre dernier pour rejoindre l’Europe. D’après les survivants, il n’avait plus assez de carburant", écrit Le Quotidien.

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