REVUE DE PRESSE : LES JOURNAUX COMMENTENT LES SORTIES DE SALL ET SONKO
La presse quotidienne commente abondamment les sorties du président de la République, Macky Sall, et du leader de PASTEF/Les Patriotes, Ousmane Sonko, après les scènes de violences et de pillage à Dakar et dans les régions, consécutives à l’arrestation de ce dernier, sous le coup d’une plainte d’une masseuse.
"Manifestations, violences liées à l’affaire Sweet Beauté : Macky joue la carte de l’apaisement", titre Sud Quotidien, selon qui après sa libération sous contrôle judiciaire,"Sonko renfile sa tunique d’opposant".
Le quotidien Enquête évoque "une paix amère", après les manifestations, les morts et les pillages notés ces derniers jours à travers le pays, à la suite de l’arrestation mercredi dernier du leader de PASTEF, Ousmane Sonko, pour trouble à l’ordre public, alors qu’il devait se rendre au palais de justice de Dakar, pour répondre à la convocation d’un juge après des accusations de viols et de menaces de mort.
Selon le journal, le Président Sall et Ousmane Sonko ont lancé, lundi, "un appel au calme, après des jours tragiques".
"Nous sommes une seule famille, unie par une histoire qui nous assigne un destin commun", a notamment déclaré le chef de l’Etat sénégalais, dont les propos sont rapportés par la plupart des journaux.
Enquête évoque ’’un manifeste de crise’’ dans lequel l’opposant Ousmane Sonko a fixé "dix exigences’’ à Macky Sall.
Le Témoin Quotidien résume en Une les discours des deux protagonistes. "Sonko décharge, Macky apaise", titre le journal, notant que "le premier a accusé le président de parjure, et l’a rendu responsable de la situation sanglante que connaît le pays".
Le Témoin Quotidien ajoute que "le président de la République invite au calme et à la sérénité".
WalfQuotidien indique que le leader de PASTEF se sent en position de force et pose dix conditions à son adversaire, Macky Sall. "A partir d’aujourd’hui, il y a un agenda pour le rapport de force par le peuple", annonce Ousmane Sonko.
L’Observateur estime que le président Sall et l’opposant Ousmane Sonko ont prononcé des discours d’apaisement. Mais en dépit de cela, le journal considère qu’une épée de Damoclés plane sur la tête de M. Sonko, avec son placement sous contrôle judiciaire.
Avec l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), Alioune Tine, ce journal revient sur les secrets de la médiation qui a permis de décrisper la situation.
Le Soleil, via sa manchette, insiste sur le messager du chef de l’Etat à l’endroit des jeunes manifestants. "Je vous ai compris", leur a-t-il lancé.